[Vente aux enchères de la Maison Cambet (J.-C. Anaf,...

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[Vente aux enchères de la Maison Cambet (J.-C. Anaf, commissaire-priseur)]
droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP0042A 07
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue : Magasin Cambet, 11-13, rue de la Charité, Lyon 2e.
historique Sombre et voilée de papier depuis des mois, la boutique de la rue de la Charité s'ouvre une dernière fois sous l'enseigne Cambet. Me Anaf adjuge le 8 juin 1994 les fonds de tiroirs. Le fonds de commerce, lui, n'a toujours pas trouvé preneur.
historique De redressement en liquidation judiciaire, la maison Cambet, dans sa chute, n'aura pas évité un seul épisode malheureux. Listes de mariage complétées selon les stocks, grande braderie en décembre et, le 8 juin 1994, ultime étape, la vente aux enchères de ce qui subsiste encore de petites cuillères, soucoupes et autres vestiges de l'ex plus belle boutique lyonnaise consacrée aux arts de la table. A 14 heures, tout sera dispersé par Me Anaf dans la boutique dite "classique" par opposition au magasin "contemporain" plus proche de la place Bellecour. Petites séries, objets dépareillés, quelques pièces importantes aussi devraient trouver preneur pour, normalement, un tiers de leur étiquette marchande. Ainsi, un vase "Byzance" de la cristallerie Royale de Champagne d'une valeur boutique de 3737 francs ne devrait pas excéder les 1200, 1300 francs puisqu'il a été proposé précédemment en solde avec des rabais de 30% à 50% et n'en a pas pour autant quitté son étagère. Telle est du moins la logique d'une liquidation ordinaire, mais le 8 juin, rue de la Charité, on pourrait fort bien voir les soucoupes flamber et le couvercle de théière atteindre des sommets inusités. A moins de tenir à jour les catalogues de tous les porcelainiers et cristalliers d'Europe, peu d'hôtesses connaissent en effet le prix TTC de l'assiette calotte dans la série Fraises sauvages de Raynaud (380 francs) ou celui de la flûte Cactus de Daum (1180 francs). Le Wedgwood, le Haviland, le Villeroy et Boch, le Christofle ou, plus difficile encore, le Hutschenreuther sont d'évidence des matières qui ne s'abordent pas à la légère. Pour éviter le doublon ou la fausse bonne affaire, c'est donc en famille et à plusieurs générations qu'il convient d'affronter les enchères. Des cohortes de lampes et plateaux en solo, objets décoratifs et volumineuses vitrines complètent l'inventaire d'une affaire qui n'appartenait plus aux Cambet depuis quelque temps déjà. Seul subsiste le patronyme qui lui-même devrait être disjoint du fonds de commerce, puisque celui-ci n'a pas trouvé acquéreur dans le temps imparti à la liquidation judiciaire. Les deux boutiques de la rue de la Charité ont été visitées par les grands groupes des arts de la table, en vain. Le germanique Rosenthal n'a pas donné suite, d'autres sociétés ont été intéressées par les surfaces du 13 ou bien du 11, rue de la Charité qui étaient cessibles distinctement, jamais cependant les discussions ne sont arrivées jusqu'à la négociation des prix : "Bizarre, dit Me Bauland, le liquidateur judiciaire, tout pouvait être négocié et la notoriété des lieux aurait dû permettre une transaction plus qu'honorable, cela n'a pas été le cas". A terme, les multiples propriétaires des lieux, dont des Cambet, vont pouvoir modifier la vocation de leurs surfaces commerciales et sans doute les rentabiliser plus énergiquement. Le quartier, un rien déserté-depuis la fermeture du céramiste, espère simplement que des arts de la table à la restauration rapide il y a beaucoup plus d'un pas. Source : "Cambet à la petite cuillère" / Sophie Bloch in Lyon Figaro, 7 juin 1994, p.1.
historique Seules la moitié du stock ayant trouvé preneur le 8 juin 1994, une seconde vente était organisée par Me Anaf pour une ultime dispersion le 14 juin.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP06835B.
note bibliographique "La presqu'île dans la tourmente" / Isabelle de Roucy in Lyon Figaro, 23 novembre 1993, p.1. - "Cambet en redressement judiciaire" / Jean-Pierre Vacher in Lyon Figaro (cahier saumon), 23 novembre 1993, p.7. - "Liquidation judiciaire pour Cambet" / Jean-Pierre Vacher in Lyon Figaro (cahier saumon), 14 décembre 1993. - "Cambet : retour en deuxième semaine" in Lyon Figaro, 9 juin 1994, p.[5].

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