[Musée international de la locomotion]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT0353 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
description Derby, berlinette carrosserie "toit wagon" inversé, 4 cylindres 900 cm cubes (1924). Derby rechercha surtout à réaliser des petites voitures à tendance dite "sportive" pour cette époque.
historique Berlines de prestige, Ferrari, Buick, Jaguar... Le musée international de la locomotion a ouvert ses portes le 28 septembre 1990 à Saint-Félix, près d'Annecy. Une exposition de soixante-quinze véhicules loués à un collectionneur du centre de la France.
historique Une Graham-Paige de 1932, une Delahaye de 1950, une Ferrari de 1965... Le tout nouveau musée de la locomotion de Saint-Félix mérite le détour. Le temps d'une visite pour se plonger dans le monde des berlines, coach et autres cabriolets de prestige. A trente kilomètres d'Annecy, le musée ouvre ses portes sur une collection tenue secrète pendant plus de trente ans. Plus de 3000 mètres carrés sur deux niveaux où sont exposés les différents modes de locomotion, du début du XIXe siècle aux années soixante. Car l'automobile n'est pas la seule vedette du musée, une vingtaine d'hippomobiles témoignent des temps où le cheval était encore le seul mode de "traction". Ainsi la Belvalette, un omnibus dit à Capucine a eu ses jours de gloire au milieu du XIXe siècle. A la même époque, le Muliner se transformait en "décapotable", qu'on appelait alors "landau". Aujourd'hui [en 1991], les descendants de Muliner sont toujours les carrossiers de la cour d'Angleterre. Une Benz, une des dernières de la série, construite en 1892, assure la transition avec l'ère de l'automobile, véritable compromis entre les dernières hippomobiles et les premières voitures. Elle n'a jamais été retouchée mais elle est toujours intacte, son volant posé au milieu et une capote surplombant le chauffeur. Les partenaires du musée ne se sont pas contentés d'aligner les automobiles. Ils les ont mises en valeur avec des fresques réalisées par la Cité de la création ou par des décors correspondants au véhicule. Ainsi, les drapeaux américains flottent au-dessus des Buick, Pontiac et Ford de la "prohibition" et des symboles américains comme la Corvette Chevrolet de 1958 ou la Cadillac de 1961, avec ses ailerons "type jet" et ses excès de chrome, à la gloire des sixties. A leur côté, la Peugeot 203 "découvrable", et non pas décapotable, fait triste mine, construite en 1952 et affublée du qualificatif de "cabriolet des pauvres". Pour les ancêtres des "tout-terrain" des années vingt, on a choisi un décor de dunes où sont posées une Torpedo Cognet de Seynes (lyonnaise) de 1925 et la Citroën 1928 à chenilles des croisières jaunes. Entièrement démontable pour franchir les cols de l'Himalaya. Du côté des deux roues, on retrouve le Veloce, vélo de la fin du XIXe siècle vainqueur du Paris-Rouen avant de tomber sur une Harley-Davidson 2 cylindres de 1914, amenée en France par les soldats américains pendant la première guerre mondiale. On est loin de la Jaguar blanche XK 120, développant 160CV et homologuée en 1949 pour avoir atteint la vitesse de 213 kilomètres/heure ! Au rayon des vedettes, le cabriolet MG Everest s'impose comme une pièce unique, construite pour le roi du Maroc en 1955. II affiche un kilométrage d'origine de... 6 200 kilomètres. On peut aussi trouver la Talbot sport de 1956 utilisée par le mari de Michèle Morgan et l'Excalibur, présente également même si elle est reniée par les collectionneurs. II est vrai que le modèle du musée a appartenu à Johnny Halliday et est très prisé par les jeunes visiteurs. Aujourd'hui, le musée compte soixante-quinze véhicules et affiche une fréquentation de huit mille personnes après quatre mois d'ouverture. Car il y a moins d'un an, c'est une usine qu'on pouvait trouver à cet endroit de la petite commune de Saint-Félix. Le musée international de la locomotion a ouvert ses portes le 28 septembre [1990] seulement. La concrétisation du projet de cinq amis, dont quatre de la région d'Annecy et un Lyonnais. Ce dernier connaissait un collectionneur du centre de la France qui en avait assez de garder ses précieux biens cachés. Ensemble, ils ont trouvé ce bâtiment à Saint-Félix et engagé les négociations avec le Sideca, un syndicat regroupant onze communes. C'est lui qui a acquis l'usine désaffectée, à charge pour les cinq partenaires de la racheter sous forme de crédit-bail. Seule une partie des 5700 mètres carrés est utilisée. Il reste le sous-sol. "Nous comptons l'aménager en garage pour les collectionneurs", explique Valérie Grosso-Martin, une des cinq partenaires du projet. Pour l'instant, la plus grande partie de l'exposition provient du collectionneur anonyme du "centre de la France". "Un homme qui a acheté ces voitures au feeling. Il s'était aménagé son petit musée mais voulait les voir sortir un peu". Toutes ses autos et hippomobiles ne sont pas encore au musée, le fameux collectionneur a encore une réserve de trente voitures et de soixante hippomobiles. Le fruit de quarante ans de collection. Source : "Les roues de la fortune" / Marie Caballero in Lyon Figaro, 25 janvier 1991, p.40.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP03298.

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