[Restructuration du Musée des Beaux-Arts de Lyon (acte I)]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0162 16
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue : Musée des beaux-arts de Lyon, 20, place des Terreaux, Lyon 1er.
historique Début juillet 1991, la place des Terreaux, déjà passablement bouleversée, comptera un échafaudage de plus. Celui lancé à l'assaut de la façade du musée des Beaux-Arts, annonçant la mise en chantier de la troisième tranche des travaux de réaménagement de Saint-Pierre. Même sort pour la façade interne du bâtiment, façade qui, jusqu'à présent, avait échappé aux entreprises de ravalement des Monuments historiques... Les oeuvres abritées dans l'aile en question ne vont pas tarder à quitter les lieux. "L'intercession des Saints" de Rubens, "Les martyrs" de Philippe de Champaigne, "Les héros" de Jouvenet et consorts, déjà décrochés, attendent, enroulés, leur mise en réserve. Restent d'étranges tableaux de pierre dans la vaste salle des machines du XVIIe siècle. Pour l'heure, le souci du conservateur Philippe Durey est d'improviser des réserves là où il peut. Une cinquantaine de chefs d'oeuvre flamands et hollandais et quatre-vingts dessins lyonnais du XIXe siècle ont trouvé refuge, du 30 octobre à la fin décembre, à l'Institut néerlandais de Paris. De l'art de bien saisir les occasions... Quant aux travaux des première et deuxième tranches touchant l'aile Edouard-Herriot, ils vont leur train. Pas de surprise ni de retard notable. A peine une cloison avancée de quarante centimètres alors qu'elle était prévue en retrait... Une bagatelle aisément rattrapable. Ou des modifications de points de détails qui s'avèrent nécessaires au fur et à mesure de l'avancée des travaux : des portants moins hauts, des cloisons plus minces... Ceux qui désirent en savoir plus sont invités à pousser la porte du 17, place des Terreaux, tout près de l'entrée principale du musée, où dans un local récemment ouvert, ce dernier présente lapidairement son passé (catalogue d'expositions) et son avenir (le projet du réaménagement). Avec pas mal d'imagination, et il en faut quand manque l'oeil du spécialiste, l'aile Edouard-Herriot, où s'activent toujours divers corps d'artisans, commence à ressembler à l'image qu'en donnent projets et maquettes de Wilmotte et Dubois. Ainsi, au premier étage dallé de son sol définitif, du marbre gris des Pyrénées, les salles du futur département des objets d'art et petites sculptures dégagent leurs proportions définitives. Gain en hauteur de plafond, création de deux perspectives sur toute la longueur de l'aile qui redonnent au volume d'ensemble son ampleur. Au deuxième étage qui abritera le département peinture, les moulures du plafond refaites à l'identique attendent la pose, tandis que la verrière, non encore close, dévoile encore toute la tripaille de la climatisation. Sur la dalle de béton viendra un sol en bois aux longues lames filantes. En passant du projet au chantier, du rêve de papier à sa matérialisation poussiéreuse et bruyante, on a toujours l'impression d'une déperdition. En l'occurrence, celle de l'espace. Les salles paraissent plus grandes sur les maquettes que de visu. Mais elles n'exhibent actuellement que leur squelette. Attendons l'habillage... L'ensemble du gros oeuvre doit être livré au conservateur en novembre. Et l'inauguration est toujours prévue pour février 1992. Source : "Des nouvelles de Saint-Pierre" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 17 juin 1991, p.37.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP04010.

Retour