[Théâtre national populaire (TNP) : "Fragile forêt", de...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT3360 05
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique "Veux-tu venir mourir, Gérard?". "Oui, avec plaisir...". Le ton est donné. Guillaumat se couche sur la scène et Planchon suit d'un oeil attentif la énième reprise d'un tableau de "Fragile forêt". Commencées à Paris le 18 décembre 1990, les répétitions des deux pièces que Roger Planchon met en scène au TNP, "Fragile forêt" et "Le vieil hiver", deux oeuvres dont il est également l'auteur, se peaufinent depuis trois semaines à Villeurbanne. Une rude tâche qui n'est pas sans rappeler celle d'un certain Sisyphe. 14 heures, un de ces derniers jours de répétition. Sur la scène du TNP habillée de froidure pour "Fragile forêt", passent et se déplacent somnambuliques, brouillonnant des gestes, se lançant à eux-mêmes leurs répliques, quelques acteurs qui s'essayent à leurs rôles. Dans la salle, les autres attendent. Cigarettes, biscuits et petites conversations. Bientôt, tous, ils seront de nouveau, dans les intermittences d'une répétition comme les autres, Eyriac, Blanche, Gédéon, de Béage, Isabelle... L'atmosphère est à la fébrilité tranquille. Un mélange de décontraction et d'attention. "14 heures -17 heures, tableau 10, Fragile forêt", indique le planning du jour. A une semaine et des poussières de la première, l'essentiel est calé à ce qu'il semble. Les textes à peu près sus. Restent toutefois des problèmes à régler. De mise en scène, de jeux d'acteurs. Calme, concentré, le texte en main, ou la main dans les cheveux, selon le degré de perplexité, Roger Planchon est à l'écoute de ses comédiens. Et parmi eux quand il s'agit de régler un détail ou de réfléchir sur un problème particulier de dramaturgie. Souple, ouvert, tendu parfois mais sans violence, il prend en compte toute suggestion venant de leur part. Quand ça coince, on parle. Un problème d'interprétation intervient. Planchon attend un jeu léger, ironique, amusé ; on lui sert un texte en force et en brutalité. Conciliabule avec Maurice Barrier et Aurélien Recoing, qui requièrent quelque éclaircissement quant à la dramaturgie et à l'état d'esprit hic et nunc des soudards qu'ils incarnent. Chuchotis, chuchotas. C'est fou ce qu'on entend mal des rangs des spectateurs quand on parle bas sur la scène [...] Source : "Moments de répétitions" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 11 mars 1991, p.35.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP03539A.
note bibliographique "Cent fois sur le métier..." / N.G. [Nelly Gabriel] in Lyon Figaro, 11 mars 1991, p.36. - "Roger Planchon, la guerre des neiges" / Jean-François Albert in Lyon Libération, 12 mars 1991, p.8-9. - "Les contes d'hiver du capitaine Plachon" / René Solis in Lyon Libération, 22 mars 1991. - "Planchon, Planchon et Planchon" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 27 mars 1991, p.32.

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