[Place du 8-Mai-1945 (avant réaménagement)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTL0189 10
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 12,5 x 17,5 cm (épr.)
historique Reportage photographique réalisé dans le cadre du réaménagement de la place du 8-Mai-1945.
historique La nouvelle place du 8-Mai-1945 devrait être dévoilée avant la fin de l'année 1990. Les études ont commencé depuis deux mois et un architecte se penchera sur le projet dès l'automne. Décidément, le groupe de Développement social des quartiers (DSQ) des Etats-Unis ne s'accorde aucun répit. Après avoir longuement travaillé sur le laborieux dossier du musée urbain Tony-Garnier, il s'active depuis deux mois, dans la foulée de la conception du Jardin-René-et-Madeleine-Caille, pour tenter de mettre en forme la restructuration de la place du 8-Mai-1945. Ce projet, d'une envergure semble-t-il tout aussi importante que les initiatives précédentes, cumule une candidature à l'obtention du label Banlieues 89 (le dossier a été envoyé au ministère) et une demande d'implantation d'une zone d'aménagement concerté (ZAC), dont l'ébauche a été votée lors de la dernière séance de la CoUrLy. Avec ces deux possibles dispositifs, l'idée de rendre à la place du 8- Mai-1945 sa fonction de centre de quartier virtuel devrait enfin devenir effective. Henri Vianay, maire du 8e, un tantinet hostile à la candidature des Etats-Unis au label Banlieues 89, "Le terme n'est pas approprié au quartier", préfère "zaccer" (faire une ZAC en jargon technique) la seconde place lyonnaise (après la place Bellecour) et terminer l'urbanisation de ce secteur inachevé. Pour atteindre cet objectif, les mêmes riverains qui étudient la recomposition de l'espace depuis l'ultime procédure Banlieues 89 (1985), s'intéressent aujourd'hui à l'élaboration d'un cahier des charges. Qui sera soumis in fine à un concepteur, choisi par la ville à la fin de l'année 1990, pour concrétiser ce projet "requalifiant". Ce concepteur, élu à l'issue d'un concours, devra prendre en compte les divers équipements sociaux plus ou moins "poussiéreux", existant dans le périmètre d'étude. Tel le Centre international de séjour de Lyon (CISL) dont là municipalité envisage le transfert sur la ZAC Mermoz-Pinel. "Raser le CISL et l'ancienne Maison des jeunes (NDLR : équipement annexe), pour laisser à un promoteur la possibilité de construire un centre pour étudiants d'une contenance de cinq cents chambres", semble être pour Henri Vianay l'hypothèse no.1. Les habitants, pour leur part, souhaitent conserver ce qui existe, ou du moins maintenir "un équipement hôtelier social, en créant par exemple une bibliothèque et un lieu d'études sur l'architecture consacré à Tony Garnier". Quelques salles de cinéma, des halles marchandes (en annexe de l'actuel marché couvert) et une salle des fêtes pourraient aussi faire leur apparition dans le secteur que Robert Courtial consacrerait volontiers "à la formation continue". Il n'en demeure pas moins que la place du 8-Mai-1945 jouxte le boulevard des Etats-Unis et constitue par conséquent l'un des éléments phares du futur "axe paysager", baptisé boulevard de l'Europe. C'est probablement à ce titre que la ville envisage d'en faire un pôle urbain d'animation qui pourrait être amélioré avec l'arrivée du tramway. Henri Vianay préfère parler de "métro léger de surface, pour éviter que certains esprits ne se froissent". L'aval que le maire du 8e aurait reçu de Jean Rigaud, président du Syndicat des transports en commun de l'agglomération lyonnaise (Sytral), pour l'étude d'un tel projet, conduirait techniciens et élus à engager une concertation dès la rentrée prochaine. Une date qui coïncide curieusement avec la venue à Lyon, à la demande du Sytral, d'une chargée de mission spécialement sollicitée pour mener à bien des études relatives à l'implantation du tramway dans la ville. Source : "Réflexions sur une place" / S.M. [Séverine Meille] in Lyon Figaro, 4 août 1990, p.4.

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