[43e Rallye automobile Lyon-Charbonnières (1991)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT0338A 12
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 16 x 23 cm (épr.)
historique Tombé en 1985 dans l'anonymat du championnat de France de deuxième division, le rallye automobile de Lyon-Charbonnières met tout en oeuvre pour retrouver l'élite de la première division. Le 16 mars 1991 marque le début de cette 43e édition du rallye. Malgré le retrait du sponsor principal, l'épreuve tente, cette année là, une opération de séduction. Objectif : retrouver sa place en première division. Un pari bien difficile à tenir...
historique Retombé depuis 1985 dans l'anonymat du Championnat de France de deuxième division, le rallye de Lyon-Charbonnières avait touché le fond en 1990, de l'avis même des organisateurs. En 1991, l'Association sportive de l'automobile club du Rhône (ASACR) tentait une opération séduction pour améliorer l'image de marque de l'épreuve. En déplaçant en priorité le site de départ et d'arrivée du rallye, les organisateurs ont, à l'évidence, marqué des points. Exit le spectacle lugubre des poutrelles de la halle Tony-Garnier. Le choix du quai Leclerc, s'il a entraîné quelques encombrements, a au moins permis à la course de "se faire voir", selon les propres termes de Michel Perrin, le président de l'ASACR. Ce dernier serait favorable au maintien, en 1992, du parc fermé sur les bords du Rhône. Christian Bonnefond estime pour sa part que "le site de départ et d'arrivée reste l'une des imperfections majeures de l'épreuve". Et l'adjoint chargé des Sports à la mairie de souhaiter voir la caravane s'installer sur le quai Achille-Lignon, à proximité du palais des Congrès. Autre point positif pour le Charbo, le retour à une course sur deux jours. En 1990. les organisateurs avaient tenté une expérience malheureuse, dictée par des soucis d'économie (départ à 4 heures du matin et arrivée, le soir, à 19h15). Ce week-end, le rallye a connu un bel engouement avec étape, le 16 mars 1991 au soir, à Charbonnières, et dénouement, le 17 mars, à Lyon. Enfin, la scission entre l'organisation sportive de la compétition, domaine réservé de l'ASACR, et la commercialisation de l'événement, a apparemment apporté un souffle nouveau au rallye. Pour Francis Allimant, chargé pour la première fois de vendre l'épreuve, l'essai sera vraiment transformé en 1992. "Celle année, nous devrions juste équilibrer le bilan. Il s'agissait en priorité de déterminer la meilleure façon de réaliser une opération de relations publiques sur un parcours de 600 kilomètres. Cela nécessite une organisation particulière, avec cars, hélicos... L'an prochain, je souhaite intervenir sur la formule du partenariat, que l'on peut encore améliorer. L'idéal serait d'utiliser le sport automobile comme lieu de rencontre privilégié pour le monde économique". Concrètement, Francis Allimant estime que le budget, avoisinant cette année 1,8 million de francs, pourrait passer à 2 voire 2,5 millions de francs en 1992. Avec une dotation sensiblement identique, "L'an prochain, nous garderons la même ligne de conduite. Autrement dit, il est hors de question que l'on paye 300.000 francs pour obtenir la participation de Vatanen ou d'un autre. Les grands pilotes viendront quand le rallye aura grandi." Reste l'épineux problème du parcours. De l'avis même des pilotes, le tracé du rallye a été amélioré. L'épreuve chronométrée, du Bois de Chatellus a notamment fait l'unanimité. Mais plusieurs spéciales manquent toujours d'intérêt. "Le plus important sera de trouver un parcours en mesure d'enthousiasmer les équipages", explique Jean-Claude Andruet, triple vainqueur de l'épreuve. Il faudra favoriser l'équipe sportive, avec une prime au pilotage plutôt qu'à la puissance". Miche! Perrin reconnaît lui aussi que certaines spéciales sont "encore trop rapides, comme celle du Signal de Saint-Bonnet". Malgré celle réserve, le président de l'ASACR n'en démord pas : "L'objectif demeure plus que jamais la remontée en première division, d'ici à 1993..." Source : "Le Charbo sur la bonne voie" / P.A. [Pascal Auclair] in Lyon Figaro, 18 mars 1991, p.35.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP03570.

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