[Jacques Oudot et Roger Planchon en déplacement sur un...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP2849B 11
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
description Jacques Oudot et Roger Planchon en déplacement sur le tournage du Prisonnier de Marc Salmon au Fort de Bruissin.
historique Cela fait un an tout juste qu'on lui pose les mêmes questions : quel sera le montant de l'aide de la Région au cinéma ? Quels types de films subventionnerez-vous ? A quand le premier projet concret ? Et Jacques Oudot patiemment aligne ses vingt millions de francs, redit les seules exigences de qualité de l'aventure, souligne l'indépendance du futur comité d'experts et notamment celle de Roger Planchon lancé dans cette nouvelle bataille de décentralisation culturelle. Impossible en revanche d'obtenir un nom, celui d'un réalisateur pressenti ou d'un projet en bonne voie : "Légalement, nous ne sommes pas en état de répondre", sont obligés de convenir MM. Oudot et Planchon et, pour tout dire, cette situation d'attente commence à sérieusement les exaspérer. En cette rentrée 1989, les voici donc tous deux en déplacement sur un tournage pour, certes, "saluer un créateur en action", mais plus encore pour se rappeler au bon souvenir des petits bouts de ministères parisiens traînant encore les pieds. La démarche en a surpris plus d'un, à commencer par le réalisateur Marc Salmon qui jusque-là tournait tranquillement son "Prisonnier" au fort du Bruissin et qui n'attend ni n'espère aucun subside public pour son adaptation d'un conte de Villiers de l'Isle-Adams. Egalement déconcerté était René Lambert, maire de Francheville, qui découvrit officiellement que "dans le cadre de la mise en CoUrLy de la culture, dans celui de la réhabilitation des forts et dans la perspective d'une stratégie cinématographique large", le fort du Bruissin pourrait adopter un profil studio de Cinéma ! On en revint cependant à l'ordre du jour, ce Centre cinématographique Rhône-Alpes qui tarde tant à naître parce que précisément il s'agit d'une première française. Jusqu'à présent, en matière d'avance sur recettes, seul le C.N.C. (Centre national de la cinématographie) est compétent et assez jaloux de ses compétences pour préférer que l'argent des Rhônalpins soit géré à Paris et non à Charbonnières. Le ministère de la Culture et quelques autres se seraient donc longuement fait tirer l'oreille. Aujourd'hui, l'étape du conseil interministériel est franchie mais reste, notamment, l'adoption officielle d'un décret ad hoc en Conseil d'Etat. A terme, et à en croire Roger Planchon, ce seraient bien les moeurs de la production française qui seraient chamboulées et plus encore : "Si le test rhônalpin sert d'exemple à toutes les autres Régions, le cinéma français cessera d'être une peau de chagrin, il sera compétitif." Alors, on le signe ce décret. Source : "Un décret et rien d'autre" / S.B. [Sophie Bloch] in Lyon Figaro, 5 septembre 1989, p.31.
historique Après deux ans d'attente, le Centre européen cinématographique Rhône-Alpes (CECRA) voit officiellement le jour le 8 février 1991.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP00562.
note bibliographique "La Région va faire son cinéma" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 24 octobre 1990. - "Un bon scénario pour Rhône-Alpes" / M.-J. D. in Lyon Matin, 9 février 1991. - "Lancement du Centre européen cinématographique" / Françoise Favre in Le Progrès de Lyon, 9 février 1991.

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