[Projet pour la Cité internationale de Lyon (4e version)]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0047 13
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
historique Alors que le projet de Cité internationale entre dans une phase plus active - le permis de construire a été déposé le 12 mai 1992 - de nouvelles modifications ont été introduites. Dont la plus spectaculaire est la disparition d'une des deux tours. Et Renzo Piano s'est encore une fois attelé à la tâche pour présenter la nouvelle maquette d'un projet qui n'en finit pas d'évoluer depuis 1986. Le résultat en est une tour désormais carrée et haute de seulement quatre-vingt-dix mètres avec vingt-neuf étages, alors que dans la version précédente, elle culminait au-dessus du Crayon de La Part-Dieu. Cette révision, Charles Salphati, pdg de Sari régions, la justifie au nom de la réussite de l'ensemble du projet. Conjoncture économique oblige. Plusieurs contraintes, internes et extérieures, ont en effet pesé sur l'opérateur, l'amenant à modifier le paysage de la Cité internationale. A commencer par l'interdépendance entre le centre de congrès et le pôle hôtelier, l'un n'allant pas sans l'autre pour faire fonctionner le programme. Et les discussions avec la chaîne hôtelière Mariott, pressentie pour le quatre étoiles international, dont la réponse devrait être connue au début de l'été 1992, ont conditionné en partie les modifications. La tour, haute de 29 étages, lui sera entièrement consacrée. Parallèlement. l'implantation d'un second complexe hôtelier trois étoiles est abandonné, du moins dans la première tranche de travaux. Le groupe Sari devrait également prendre une participation financière dans le programme hôtelier. L'abandon de la seconde tour et la réduction de la première ont également un avantage pour la viabilité du projet. Les bureaux initialement prévus à ces deux endroits seront répartis dans les pavillons, qui s'égrèneront de part et d'autre de la tour, sur le quai Achille-Lignon. Sans en augmenter la hauteur. Ce qui induit plus de souplesse et de rapidité dans la mise en route du programme. La construction des pavillons pouvant se faire au gré de l'évolution du marché. Alors que la construction verticale aurait imposé une surface minimum de départ et donc l'arrivée sur le marché de surfaces importantes. Car le second problème est bien là : les difficultés du marché de l'immobilier ne permettent pas un programme aussi ambitieux que celui espéré au départ. [...] Cette nouvelle version, la quatrième du programme, permet selon l'opérateur d'éviter des surcoûts de réalisation, mais n'induit pas d'économies. Les Lyonnais pourront tout de même accéder au dernier étage qui sera aménagé en observatoire, par des ascenseurs panoramiques côté Lyon. La Ville de Lyon, pour ne pas compromettre l'opération, a été, elle aussi, amenée à faire de concessions. Qu'Henry Chabert avait présentées déjà le 11 mai 1992 en Conseil de communauté urbaine : il s'agit d'assurer un phasage dans l'ensemble des grandes réalisations d'urbanisme, afin de ne pas mettre d'un seul coup sur le marché un nombre trop important de mètres carrés de bureaux. Le temps de laisser la Cité internationale faire son trou sur le marché de l'immobilier. Sari estime pouvoir placer 20.000 mètres carrés par an sur une période de cinq à six ans. Autre assurance, donnée par Henry Chabert, celle d'un transport en commun performant. La Sari en avait fait une de ses conditions. Abandonnée l'idée de tramway, on ne voit pas comment il ne pourrait pas s'agir d'un bus en site propre, même si l'adjoint de Michel Noir a affirmé que le choix n'était pas encore fait. Si l'on écarte le scénario catastrophe qui verrait un échec des négociations avec le groupe hôtelier et de nouveaux recours contentieux contre le projet, la construction devrait, enfin, aller très vite, Avec des premiers coups de pioche dès le mois d'octobre prochain, la première tranche de la Cité internationale devrait voir le jour à la fin de l'année 1994. Dans sa partie comprise entre le nouveau palais des Congrès et l'atrium-vestige de l'ancien palais de la Foire. Soit un retard d'un an sur le calendrier prévisionnel initial. Reste le pôle culturel. Cinéma géant, musée d'Art contemporain et salles de cinéma devraient voir le jour d'autant plus rapidement que la tour est moins grande. Car pour les opérateurs, il convient de le mettre en service une fois que la plus grande partie de la rue intérieure est réalisée. Source : "La tour de la raison" / Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 13 mai 1992, p.1-2.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP05240.

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