[Ermitage du Mont Cindre à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or (Rhône)]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT0858 04
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
historique C'est un joli petit monument. Les gens sont heureux de venir ici. Mais... Depuis plusieurs années, la municipalité saint-cyrote s'en tient aux paroles pour tout ce qui concerne les travaux de l'ermitage et de la chapelle du Mont-Cindre. "On nous dit que l'on ne nous oublie pas, explique André Chambon, président de l'association des Amis de Notre-Dame-de-tout-Pouvoir du Mont-Cindre, mais cela fait des années que l'on nous dit ça. On attend et puis on voit se construire des bâtiments tels que la salle polyvalente de Saint-Cyr. C'est bien, à condition de ne pas laisser mourir le patrimoine existant qui est l'âme d'une cité comme peut l'être l'ermitage". Erigé au sommet du Mont-Cindre, l'ermitage fut fondé officiellement en 1341 par le Frère Jean Henri, religieux du monastère de l'Ile-Barbe et aumônier du château de Sathonay. Il y construisit une recluserie. En 1511, le Frère Isaac reprend le flambeau. La recluserie est placée sous l'invocation de Notre-Dame-des-Remèdes. L'"Hermitage" est reconnu par le Pape Jules Il, le 9 des Kalendes (mai 1511). Cependant, plus d'un siècle s'écoule et l'ermitage se retrouve vacant, vers le milieu du XVIIe. Mais les paroissiens restent fidèles, n'oubliant pas que Notre-Dame-des-Remèdes était aussi bien "sollicitée" pour le temps que pour les vendanges ou pour protéger les enfants de la petite vérole. En 1564, le chapître choisit comme ermite le Frère Jean-Jacques Fourque qui cache sous ce nom son identité royale. En effet, il est le fils naturel d'Henri IV et de Jacqueline du Breuil. Il restaure l'ermitage et la chapelle et demande au seigneur du château de Saint-Cyr, Gaspard de Fordas de Cotenson, d'établir une charte dans laquelle les droits et les devoirs du curé de Saint-Cyr et de l'ermite seraient précisés. [...] Le Frère Jean-Jacques restera sept ans au Mont-Cindre. Le 27 juillet 1663, Louis de Guivre, prêtre natif de Saint-Lô, prend l'habit d'ermite. Froc de bure, capuchon, énorme chapelet à la ceinture, croix pectorale, sans oublier le port de la barbe obligatoire, comme pour les anciens anachorètes du désert. Le Frère Louis Daguerre s'installe avec le Frère Jean Bocchard de l'Ordre-de-Saint-François. Ce dernier mourra à l'âge de 43 ans, Sur sa tombe, on peut encore lire : "Yci git Jean Bocchard qui ne vescut pas assez tard pour rétablir cet ermitage". Le 4 juin 1766, le seigneur de Saint-Cyr donne la fonction de garde-chapelle à Etienne Magdinier, avec l'ordre d'y mener une vie exemplaire et d'assister le curé Ranchon à l'église de Saint-Cyr. Le 11 juillet 1820, M. Brochard, vicaire général, consacre la chapelle et bénit l'ermitage devant une foule considérable. Ensuite, il faudra attendre l'installation d'Emile Damidot, dit François, pour que l'ermitage reprenne vie. Il restaure les bâtiments devenus complètement délabrés et défriche le jardin. Il déblaie, maçonne, charpente, jardine du matin au soir. Il se met à construire, pierre par pierre, des bassins, des grottes miniatures, des crèches naïves... [...] En 1953, le maire de Saint-Cyr, Pierre Dumont fait agrandir l'esplanade de la chapelle. Son ami, Louis Touchagues, artiste peintre, né à Saint-Cyr, décore le porche et l'abside d'une fresque représentant les habitants de Saint-Cyr. "C'était un peintre très remarqué à Paris, plus habitué à peindre des femmes dénudées que des prêtres...", confie André Chambon qui avoue "être tombé amoureux de l'ermitage". C'est par ailleurs cet amour qui lui donne la foi de se battre, depuis 1976 (date de la création de l'association), pour la survie de ce lieu. "On a réclamé des panneaux de signalisation pour indiquer l'ermitage. La municipalité nous a dit qu'il n'était pas nécessaire que ce lieu soir très connu. 90% des Lyonnais ne connaissent pas l'existence de l'ermitage du Mont-Cindre". [...] Source : "L'ermitage oublié" / David Chapelle in Lyon Figaro, 29 décembre 1990, p.36.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP03186.
note bibliographique [En ligne] : https://montcindre.com/notice-historique/ (consulté le 19-05-2018).

Retour