[Quartier de la Villette]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0195 13
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique Une piste cyclable côté Est, un site réservé aux transports en commun, quatre voies de circulation et deux contre-allées pour favoriser la rotation des taxis autour de La Part-Dieu. Pendant que les comités d'intérêts locaux des 3e, 6e et 8e arrondissements et que les riverains du futur boulevard de l'Europe continuent de fulminer contre ce qu'ils qualifient "d'autoroute urbain", les Lyonnais ont de sérieuses raisons de s'inquiéter face au nouveau plan de circulation, concocté par la ville à l'occasion du réaménagement du quartier de La Villette. Autant dire qu'il vaudra mieux prévoir un itinéraire précis, pendant les deux années à venir, pour éviter de slalomer entre les sens interdits, de s'engager dans des voies sans issue ou encore dans des rues inversées. A cocher impérativement sur les plans de circulation, la rue Béranger qui est désormais coupée, la rue de La Villette coupée dans le sens Nord-Sud, la rue Maurice-Flandin inversée entre le cours Lafayette et la rue Saint-Antoine. Sans oublier les axes en sens interdit et la déviation mise en place le long de l'avenue Thiers, entre les rues Béranger, Rémond, cours Lafayette et rue Maurice-Flandin. Une joyeuse pagaille en perspective. Mais ces "petits aléas" de la circulation marquent surtout l'engagement des travaux colossaux du fameux boulevard de l'Europe : 7 kilomètres de long pour 38 à 40 mètres de large (43 à La Part-Dieu). Une nouvelle transversale Nord-Sud que certains prétendent inspirée du génial baron Haussmann, qui transforma Paris en son temps, alors que d'autres voient là une tranchée ouverte synonyme de pollutions en tous genres. D'ailleurs, les riverains des trois arrondissements traversés n'en démordent pas. Après s'être engagés, chacun de leur côté, dans la bataille contre le "monstre" traçant, ils viennent de former leur coordination en liaison avec les comités d'intérêt locaux. "Le débit actuel sur ce tracé est de 25.000 véhicules par jour", explique-t-on au sein de la coordination. "Avec le nouveau boulevard, il passera à 60.000 véhicules par jour. Je vous laisse imaginer la pollution atmosphérique et sonore. D'autant qu'une grande partie du parcours longe la voie ferrée sur laquelle circulent tous les jours 430 trains dont 60 sont des bombes roulantes. Et tous ces chiffres sont extraits du dossier d'impact de la Communauté urbaine. Puisque la mairie ne veut pas nous entendre comme de véritables interlocuteurs, nous avons choisi de nous rassembler", annonce la coordination qui se dit d'ores et déjà prête à trouver d'autres moyens pour se faire écouter. En tout cas, le chantier qui démarre le 8 mars 1993 concerne la partie Nord du boulevard, entre la rue Paul-Bert et jusqu'à la rue de la Viabert près des Brotteaux. Les réseaux souterrains ont déjà été déplacés, reste à élargir l'avenue Thiers, à construire le parking de l'Europe puis, pour finir, à peaufiner la chaussée. Dans un premier temps donc, les travaux concernent la réalisation de 1200 places de parking réparties sur quatre, niveaux souterrains et gérés par Lyon Parc Auto. Le parking de l'Europe - conçu par les architectes lyonnais Demichel et Dordilly et griffé par l'artiste américain Joseph Kosuth - sera situé à la sortie Est de la gare de La Part-Dieu, entre la place de Francfort et la sortie Villette, sous la trémie routière du boulevard. Elle-même surplombée par une esplanade pour les piétons, première esquisse de la future place de Francfort. Une fois achevée, vraisemblablement pas avant 1995, la place de Francfort composera la touche finale de l'aménagement de l'axe piétonnier de La Part-Dieu qui part de Moncey. [...] Source : "Avant le boulevard, la pagaille" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 6 mars 1993, p.3.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP05930.

Retour