[Action Directe-Lyon. Max Frérot après son arrestation]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0759 FIGRP05775 003
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historique Le 27 novembre 1987, à 22h30, l'ennemi public numéro 1 Max Frérot, artificier de la branche lyonnaise d'Action Directe, est interpellé par hasard par deux policiers de base dans le parking de l'hôtel Mercure.
historique Plus qu'un record, un vrai mémento de droit pénal. Max Frérot a quitté, le 1er décembre 1987, le bureau du juge Marcel Lemonde avec pas moins de cinquante-et-une inculpations sur les épaules. Des inculpations classées en six chapitres principaux : association de malfaiteurs ; homicides volontaires (ceux du convoyeur de fonds Henri Delrieux, du brigadier de police Guy Hubert et du général Guy Delfosse) ; sept tentatives d'homicide volontaire ; vingt-quatre vols à main armée dont quatre avec prise d'otages et huit avec violences ; trois destructions de biens mobiliers et immobiliers par explosifs (trois attentats revendiqués par l'Affiche Rouge, commis par le groupe à Lyon contre la société Lesieur, la Compagnie générale sucrière et l'Agence nationale pour l'insertion des travailleurs d'Outremer) et, enfin, détention d'armes et explosifs. Principal enseignement de cet inventaire à la Prévert, la logique procédurale a été respectée. La répartition entre le juge lyonnais et les magistrats instructeurs parisiens des faits reprochés à Frérot s'opère comme prévu. Autour d'une date-charnière : celle de l'entrée en vigueur de la loi du 9 septembre 1986, qui crée une section anti-terroriste au tribunal de Paris et permet la centralisation des procédures dans les affaires terroristes. En application du sacro-saint principe de territorialité, le juge Lemonde a hérité de toutes les exactions attribuées à Frérot dans la région lyonnaise, avant septembre 1986. C'est pourquoi seuls trois attentats "lyonnais" figurent dans son dossier. Et pas l'explosion du siège de la BRB, à Paris, en juillet 1986. En revanche, les faits commis en dehors de la région avant septembre 1986, de même que ceux commis après la nouvelle loi, à Lyon comme ailleurs, seront sans doute confiés au magistrat parisien Jean-Louis Bruguière [...] Source : "Frérot inculpé cinquante et une fois" / Pierre Perret et Philippe Bordes in Lyon Figaro, 2 décembre 1987, p.3.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 16 négatifs.
note bibliographique "Max Frérot : requiem en sous-sol" in Lyon Figaro (numéro spécial), 30 novembre 1987, p.2-11. - "Frérot ne parle pas mais il fait causer" / Gérard Schmitt, Pierre Perret et Philippe Bordes in Lyon Figaro, 1er décembre 1987, p.7. - "Max à la Santé" / A.F.P. in Lyon Figaro, 3 décembre 1987, p.6.

Retour