[Maquette du "Front du Rhône" à Givors]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPT2916 04
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 10 x 15 cm (épr.)
historique Immeuble de logements sociaux "Le Front du Rhône", 1 quai Georges-Lévy, 69700 Givors. Eric Dubosc et Marc Landowski, architectes ; Codegi, maître d'oeuvre ; 1988-1989. Pose de la première pierre : 5 mars 1988. Inauguration : 21 novembre 1989.
historique En mars 1988, le maire de Givors, Camille Vallin, vient de lancer officiellement les travaux de l'opération "Front du Rhône", considérée comme une innovation architecturale. Inscrit dans le cadre du programme "Banlieue 89", ce projet à l'esthétisme novateur et à la création audacieuse est considéré au ministère de la Construction comme une opération pilote. Car il exploite des procédés techniques totalement nouveaux, basés sur l'utilisation de l'acier. "Nous ayons fait le pari d'insérer l'opération nouvelle dans le vélum de la ville ancienne, afin d'en affirmer la cohérence et la continuité" explique Camille Vallin. "Etant en façade de la ville, ce bâtiment marquera sa limite par une architecture caractéristique". Les concepteurs du projet ont d'ailleurs utilisé la position particulière du terrain, qui forme une douve naturelle en frange de la ville ancienne. Au bord du fleuve et de la route, des tours en béton armé permettront, par leur hauteur, d'avoir une vue prolongée sur le Rhône et sur le massif Central. Au sud, la proximité de la vieille ville a permis aux architectes de choisir des matériaux comme l'acier et le verre, pour obtenir une cascade de serres et de terrasses en structure légère. "Le mariage des deux systèmes de construction conduit à l'amélioration de la volumétrie interne des logements" précise Eric Dubosc, l'un des deux architectes. "Ce qui nous a permis de concevoir cinquante-quatre appartements PLA (Prêt locatif aidé), en faisant varier à l'infini le plan des logements". Mais tous sont desservis par une seule gaine et possèdent une serre donnant sur le jardin. Par ailleurs, l'acoustique a été particulièrement soignée dans ce projet. En prévoyant des parois en sandwichs permettant d'assourdir les aigus. Au niveau de la conception, l'étude a porté sur la mise au point d'une trame d'implantation des points porteurs, autorisant une meilleure superposition des logements et du stationnement, ainsi qu'un rapport plus performant entre la surface de façade et la surface habitable. Les architectes ont également cherché à rentabiliser le volume, par une voûte en berceau au dernier niveau. Comme le souligne Eric Dubosc : "Nous avons cherché l'utilisation conjointe des meilleures qualités des deux techniques de construction. La structure en béton armé apporte une grande stabilité, une meilleure acoustique et une protection contre le feu. Et la structure acier permet de gagner en efficacité, en précision et en rapidité d'exécution". L'emploi de cette technique permet également de réduire le temps de travail sur le chantier, au profit des interventions en atelier. D'où une plus grande précision entraînant une meilleure qualité d'exécution, pour un coût identique. La charpente en acier est déjà largement utilisée aux Etats-Unis et au japon, car elle permet de mieux maîtriser les problèmes dimensionnels. "Si cette technique devait s'affirmer dans l'Hexagone, conclut Eric Dubosc, elle permettrait sans doute de redonner un second souffle à l'aciérie française, actuellement en perte de vitesse". Source : "Opération Front du Rhône à Givors : un pari audacieux" in Lyon Figaro, 9 mars 1988, p.13.

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