[Emission des "Mardis du théâtre" (France-Culture)]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTP2424 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
description De face, de gauche à droite : Georges Lavaudant et Jean-Louis Martinelli.
historique On aurait pu croire qu'en décentralisant à Lyon son émission des "Mardis du théâtre", émission à laquelle étaient conviés plusieurs metteurs en scène, France Culture allait permettre que soient abordés quelques-uns des sujets de fond qui agitent actuellement le théâtre à Lyon. Las. Les questions posées tant à Georges Lavaudant, Jean-Louis Martinelli, Gilles Chavassieux, Philippe Faure, Bruno Carlucci, qu'à Jean-Jacques Lerrant, André Mure ou Christine Hamon manquaient singulièrement d'acuité. Comme si n'en étaient attendues que des réponses en forme de confirmations. Difficile alors d'échapper aux poncifs qui, vus de Paris où l'on ne distingue pas Villeurbanne de Lyon, s'attachent, à une scène lyonnaise que l'on imagine toujours prospère et dynamique. Un hiatus de longueurs d'ondes perceptible, par exemple, lorsque pressé de conclure qu'il était un metteur en scène heureux, Jo Lavaudant rétorquait qu'il ne pouvait se dire tel, face à la situation du théâtre en France, et à celle encore plus dramatique du TNP. De la même façon, alors qu'on lui parlait de "poétique", Jean-Louis Martinelli, visiblement agacé de l'empyrée d'où semblaient tomber les questions, répondait "politique". Bien qu'il leur étaient demandé de parler d'eux, nos théâtreux avaient plutôt envie de parler du théâtre, ce qui n'est pas tout à fait la même chose. Au panorama de la création lyonnaise que les animateurs des "Mardis du théâtre" voulaient dresser pour leurs chers zauditeurs, les présents opposaient en une réalité plus prosaïque, les conditions de cette création. "La question que je pose, est de savoir si, en période de disette, les politiques pour maintenir les gros veulent faire mourir les maigres... ", s'interrogeait Gilles Chavassieux. "Il faut des entreprises exemplaires et fortes pour aider les jeunes. Il y avait à Lyon des présences emblématiques, et c'est pour cela qu'on a fait du théâtre", se souvient Martinelli. Et de s'interroger sur la vitalité de la ville, et sur "la tragédie des énergie perdues" qui, selon lui, caractérise Lyon. Une tragédie qu'il n'impute pas aux seuls politiques. André Mure poussait à un théâtre d'aujourd'hui, Christine Hamon remarquant que, depuis quatre ans qu'elle était à Lyon, elle avait vu la disparition du Huitième, le départ de Françon, et celui de Martinelli, estimait que cela faisait quand même beaucoup. Quant à Jean-Jacques Lerrant, il posait la question du devenir du Théâtre de la Croix-Rousse et de l'avenir du Théâtre de Lyon [...]. Source : "Lyon sur scène" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 2 décembre 1993, p.22.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP06451.

Retour