[Rénovation de la salle de l'Auditorium Maurice-Ravel (2e...

[Rénovation de la salle de l'Auditorium Maurice-Ravel (2e tranche)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0028 05
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
historiqueVisuellement comme auditivement, les mélomanes lyonnais ont pu s'en rendre compte : il y a quelque chose de changé à l'auditorium Maurice-Ravel ! Les travaux d'aménagement que la municipalité a décidé de consacrer au lieu, viennent de connaître une nouvelle et importante étape : après la première tranche, réalisée pendant l'été 1993 et qui visait la scène, la seconde tranche, qui concernait la salle, est désormais achevée. Un travail d'envergure, un budget d'importance, une politique bien définie, bien conduite dans le temps, sous l'égide des services techniques de la Ville, ont permis une nette amélioration de l'acoustique du lieu, et accessoirement de son aspect. Tout en conservant debout cette malheureuse bâtisse, au sujet de laquelle on se demande comment les architectes d'origine (Messieurs Henri Pottier et Charles Delfante), ont pu accumuler autant de lacunes, d'erreurs, d'extravagances et d'incongruités. De la minuscule porte unique par laquelle il faut faire passer les décors, quasiment coupés en lamelle, pour ensuite les remonter sur scène, jusqu'aux fameuses boules blanches suspendues aux cintres, qui devaient améliorer l'acoustique par leur mouvement (lui-même fonction du taux de remplissage de la salle, avançaient sentencieusement les responsables de l'époque !), et qui restèrent vingt ans obstinément fixes. Sans parler de l'aspect sinistre des couloirs, ou de l'absence de salle de répétition correcte. Quant à l'acoustique... il y a bien longtemps qu'elle avait fait fuir les grandes phalanges et les grands artistes de la planète. Il fallait prendre le taureau par les cornes. La municipalité, aiguillonnée par le maestro Krivine et le directeur général Patrice Armengau, s'y employa dès 1991 et établit un programme soigneusement étalé dans le temps, faisant entériner les choses par quatre réunions du conseil municipal et confiant le marché au groupement Scobat, avec recours à un spécialiste acousticien d'envergure internationale : la société Peutz. Réalisée pendant l'été de 1993, pour un montant de 12 millions de francs (dont 10 supportés par la Ville et 2 par l'Etat), la première tranche visait tout particulièrement la scène, où les musiciens avaient le plus grand mal à s'entendre d'un pupitre à l'autre. Les travaux touchaient les parois, le plafond, le gril technique, l'éclairage et le traitement électroacoustique du lieu, utilisant une technique nouvelle de captation dispersée du son, simplement restitué avec des corrections de dosage acoustique. Les premiers concerts de la saison 1993-1994 le montraient à l'évidence : les résultats de cette première tranche s'avéraient acoustiquement des plus convaincants, très encourageants pour l'avenir. Du coup, la municipalité constatait que "l'exécution réussie de la première tranche souligne par contraste la nécessité d'anticiper les travaux de la deuxième tranche, du fait de l'aspect défraîchi de la salle" et proposait dès mars 1994 au conseil municipal, la réalisation de la seconde tranche, originalement prévue pour 1996. C'est ainsi que les travaux, d'un montant de 6 millions de francs, ont été réalisés dès l'été 1994, les derniers tests et finitions acoustiques venant à peine d'être achevés en décembre 1994. [...] En fait, le confort acoustique obtenu, devrait être encore renforcé par une hypothétique mais fort souhaitable troisième tranche de travaux. Elle concernerait les assez incroyables fauteuils de la salle. De véritables enzymes à sons, avec leurs coques rembourrées, propices à tous les sommeils, mais tout à fait impropres à une salle de concert. Il conviendrait de les changer, comme d'ailleurs le revêtement de sol. Mais là encore, la composante financière sera déterminante. Il faudra donc peut-être bricoler l'existant. Une chose est sûre : même neufs, les futurs fauteuils de l'auditorium coûteront sans doute moins chers que ceux du Nouvel Opéra... Source : "Histoire de sons" / Gérard Corneloup in Lyon Figaro, 31 décembre 1994, p.19.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP07220.
note bibliographique"L'auditorium nouveau est arrivé" / Gérard Corneloup in Lyon Figaro, 17 novembre 1993, p.22.

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