[Elections législatives de 1988 (2nd tour)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0759 FIGRPTP1172B 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
description L'attente des résultats dans le bureau du maire.
historique Si la Région Rhône-Alpes avait très légèrement donné la préférence à François Mitterrand pour la présidentielle, à l'heure des législatives elle a voté, de manière très importante, en faveur des candidats de l'Union du Rassemblement et du Centre (URC) qui gagnent cinq sièges par rapport à 1986. Au détriment de la gauche qui en perd un, mais surtout au détriment du Front national qui se trouve mis hors jeu en perdant ses quatre députés. Ainsi donc, ce sont 29 députés URC, 19 PS et 1 PC qui siégeront demain à l'Assemblée nationale. Avec 31,32% d'abstentions, la région a un peu moins voté que le reste de la France, le soleil explique peut-être la chose, mais les électeurs se sont tout de même mobilisés puisque 6% de plus qu'au premier tour sont allés aux urnes. Apparemment cette mobilisation a bénéficié aux candidats de l'URC. Des surprises, il y en a eu quelques-unes tant du côté des élus que des battus. On reparlera longtemps de la victoire dans la première circonscription du Rhône, de Bernadette Isaac-Sibille sur le député socialiste sortant Gérard Collomb, tout comme on se souviendra aussi de l'élection de Marie-Josèphe Sublet, député socialiste sortant, dans la 14e du Rhône, acquise d'autant plus facilement qu'elle était la seule candidate. Surprise encore, le succès de Christian Cabal. Le premier adjoint au maire de Saint-Etienne l'a largement emporté sur le député socialiste sortant Bruno Vennin. Surprise encore, l'échec de Jacques Badet dans la Loire, le député socialiste de Saint-Chamond est sérieusement distancé tout comme l'autre socialiste Christian Nucci qui ne retrouvera pas son siège dans l'Isère et le RPR Michel Hannoun dont le Front national avait juré qu'il le ferait battre. [...] Source : "La preuve par cinq" / Jeanine Paloulian in Lyon Figaro, 13 juin 1988, p.2.
historique Revenant de Venise au moment de la clôture des bureaux de vote dans sa ville, le maire de Lyon Francisque Colomb a pris connaissance des résultats lyonnais dans son bureau. Il a été particulièrement attentif au duel de près d'une heure et demie qui a opposé Bernadette Isaac-Sibille à Gérard Collomb dans la première circonscription, dans la mesure où il avait mené une campagne active sur le terrain en faveur de madame le maire du cinquième arrondissement. Dès l'affichage sur les écrans des chiffres du dernier bureau, dans la troisième circonscription, il s'est déclaré "trés satisfait du grand chelem réalisé à Lyon qui compte désormais quatre députés de la même tendance". Il est d'autant plus satisfait que les "quatre nouveaux élus comptent parmi ses amis". II a noté également "la stabilité du vote des Lyonnais par rapport aux précédentes échéances électorales". D'après lui, "les résultats de ce deuxième tour des élections législatives à Lyon le confortent dans une vision particulièrement optimiste de l'avenir". Source : "La preuve par cinq" / Jeanine Paloulian in Lyon Figaro, 13 juin 1988, p.14.

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