[J.-M. Boudry en grève de la faim au Club rock "Le Glob"]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP03544 003
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
description Adresse de prise de vue : Le Glob, 61-63, quai Joseph-Gillet, Lyon 4e.
historique C'est contraints et forcés qu'on en arrive à une telle extrémité. On veut simplement travailler dans des conditions décentes. Depuis le 11 mars 1991, Jean-Marc Boudry, l'un des trois responsables du Glob, a entamé une grève de la faim dans les locaux du club, au 63 du quai Gillet. Ultime action décidée en commun avec Abdessamad Chakib et Fréderic Bres, les deux autres partenaires de la structure, pour protester contre l'asphyxie de l'entreprise culturelle. Et un pavé lancé dans la mare du mutisme des autorités préfectorales qui, depuis septembre 1990, n'ont pas su apporter de réponse claire à la demande du trio d'ouvrir le Glob jusqu'à 5 heures (au lieu d'1 heure). "On a effectué quatre demandes et reçu une seule réponse évasive en décembre", explique Jean-Marc Boudry. "C'est en tant que chef d'entreprise que j'entreprends celte démarche. On a une société prête à fonctionner et qui répond à une réelle demande. Mais on n'obtient aucune réponse claire. Pourquoi doit-on d'un côté attendre alors que, de l'autre, on a des comptes à rendre". Et Frédéric Bres d'ajouter : "Le but est que quelqu'un se présente devant nous et nous explique. Qu'on nous donne satisfaction maintenant. On n'a plus de temps à perdre". Entre les seize employés, qui sont toujours au chômage technique, et les confirmations de dates de spectacles à donner, les responsables du Glob se sentent coincés. Depuis leur engagement dans l'aventure du Glob, le 1er octobre 1988, les trois Lyonnais n'en sont pas à leur premier bâton dans les roues. Entre les contrôles de sécurité, les procès verbaux distribués pour le stationnement, les "subtilités" de la billetterie et la fermeture administrative de six mois, décrétée à la veille de la fête de la musique, en 1990... "Satisfaisant scrupuleusement à toutes les réglementations en vigueur, positifs et constructifs, nous avons montré, jour après jour, notre capacité à répondre à nos obligations. Nous ne pouvons plus attendre. Parce que nous avons droit à une réponse claire. Parce que cette situation doit se débloquer et se débloquer vite", expliquent les trois hommes dans leur communiqué de presse. "Nous, c'est quatre ans de notre vie qui sont là et il y en a encore beaucoup à venir. Notre démarche reste pacifique. Malgré tous les efforts fournis, c'est nous qui ramassons". Mises au pied du mur, la mairie et la préfecture, principaux "interlocuteurs" du Glob, n'avaient, le 11 mars, "rien à déclarer". Source : "Ras le Glob" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 12 mars 1991, p.5.
historique Le 21 mars 1991, BBC Production [Boudry-Bres-Chakib] recevait l'autorisation par arrêté préfectoral de (re)ouvrir les portes du club rock "Le Glob" jusqu'à 5 heures du matin. Rien n'étant jamais acquis, l'autorisation préfectorale restait valable jusqu'au 30 septembre 1991, date à laquelle une nouvelle demande devait être effectuée. Par ailleurs, le texte de l'arrêté précisait que l'autorisation pouvait être retirée à tout moment et qu'elle ne faisait pas obstacle à l'application des pouvoirs de police de la Ville de Lyon.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 9 négatifs.
note bibliographique "Tête d'affiche : Jean-Marc Boudry" / P.S. in Lyon Libération, 13 mars 1991, p.4.

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