[Atelier de la Manufacture de soieries d'ameublement Prelle]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP08451 004
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
description Adresse de prise de vue : Prelle et Cie, 7, rue Barodet, Lyon 4e.
historique Un bronzier, un tapissier, un ferronnier, un soyeux et un passementier, soit cinq artisans d'art de la région lyonnaise et non des moindres, profitent du Sommet du G7 pour affirmer leur identité et montrer dans quelle tradition elle s'inscrit. Lorsqu'ils ont fondé, en novembre 1995, le Comité Bellecour, ils avaient déjà l'idée d'apparaître en force sur la scène du G7, mais leurs statuts détaillaient alors pour exclusives raisons d'être la promotion de leurs métiers respectifs, la recherche de l'excellence et l'encouragement des vocations par la transmission des techniques et des traditions. Ce qui était déjà beaucoup. Depuis, le Comité Bellecour a eu tout lieu de se féliciter d'exister et tout loisir d'observer la faible mobilisation de ses instances professionnelles qui n'ont, à l'en croire, trouvé d'autres tapis à dérouler devant les sherpas du G7 qu'une manifestation voué au patchwork. Pour défendre et illustrer le textile lyonnais et l'art de la décoration tel que le pratiquent encore quelques grandes maisons, il y avait sans doute mieux à imaginer. Didier Pigeot directeur du Bronze d'art français, Charles Jouffre, tapissier de tradition, Joël Orgiazzi, ferronnier d'art, Guillaume Verzier au nom de la manufacture de soieries d'ameublement Prelle, et Jean-Etienne Lavenir, des passementeries Reymondon, ont précisément coutume d'imaginer des choses ensemble lorsque, chacun dans son domaine, oeuvre sur de grands chantiers étrangers ou sous les lambris des palais nationaux. A ce niveau de savoir-faire et de luxe dans l'architecture et la décoration, la concurrence en effet se raréfie. A la tête d'entreprises qui ont encore taille humaine et qui reproduisent au plus juste les décors des siècles passés, les cinq Lyonnais ont eu le temps de se découvrir des parentés d'esprit et de travail. Ils ont également en commun des clients qui appartiennent au monde des grands décorateurs internationaux, ceux qui oeuvrent dans les pays riches, les sept plus riches du monde notamment... Dans ces pays, les manufacturiers lyonnais ont bien évidemment des vitrines, mais aussi toutes les peines du monde à expliquer ce qui fait leur différence, de prix entre autres. La qualité d'un produit, la rigueur d'un artisanat, l'art de vivre et la culture sont des choses difficiles à traduire à distance. Cela se montre, sur le terrain et quand un prescripteur étranger fait le voyage jusque dans les ateliers lyonnais, dans l'envers du décor, il perçoit alors la valeur ajoutée de l'histoire et plus jamais, il ne confondra une reproduction à l'identique avec un quelconque ersatz. Trop belle était donc l'opportunité d'assembler les ateliers pour l'assemblée du G7 et tout ce qu'elle draine de décideurs, têtes pensantes et femmes de pouvoir. Montrer en un seul lieu les pratiques artisanales des cinq, démontrer que les cinq entreprises n'ont aucune vocation à être des musées et parler du passé pour mieux engager l'avenir, telles sont les ambitions de l'exposition "Les secrets des métiers d'art" qui, pour des raisons de sécurité, ne se visitera que sur invitation. La maison Prelle aura alors entamé sur ses métiers à bras la fabuleuse réalisation d'un velours à l'identique commandé par les Danois pour le château d'Amalienburg (Munich, Allemagne) et sur bronze, fer, nattes de soie ou brocards, les grands artisans de la ville donneront à voir à un public de happy fews tous les gestes qui ont traversé le temps. Source : "Le comité des 5 en action" / Sophie Bloch in Lyon Figaro, 19 juin 1996, p.2.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 35 négatifs.
note bibliographique L'art de la soie : Prelle, 1752-2002 : des ateliers lyonnais aux palais parisiens : exposition, Paris, Musée Carnavalet, 20 nov. 2002-23 février 2003 / [catalogue par Anne Forray-Carlier, Florence Valantin, Philippe Verzier, et al.], 2002 [BM Lyon, 6900 N ART].

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