[Radio Brume (FM 90.7)]

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[Radio Brume (FM 90.7)]
droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP02966 001
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 6 x 6 cm
description Adresse de prise de vue : Radio Brume (FM 90.7), campus universitaire de la Doua, 69100 Villeurbanne.
historique Sur la bande FM, au milieu des réseaux nationaux qui diffusent incessamment publicité et top 50, il est encore possible de trouver une radio véritablement locale et de surcroît étudiante. Elle s'appelle radio Brume (sur 90.7) et vit depuis huit ans une belle histoire. Tout a commencé fin 1981. Une bande de copains de l'INSA-Lyon (institut national des sciences appliquées), bricoleurs passionnés, décident de monter leur radio. En mars 1982, la diffusion commence d'une chambre universitaire de La Doua. Radio Brume émet alors dans un rayon de deux kilomètres. Quelques mois plus tard, Brume obtient un local sur le campus et en 1984 elle est autorisée à émettre avec Scoop. "Nous devions nous partager une fréquence, mais cela ne s'est jamais fait car Scoop et Brume n'avait rien en commun". Finalement, la radio étudiante lyonnaise demeure pirate jusqu'en 1988. A cette date, elle décroche une autorisation de la CNCL (ancêtre du CSA) et désormais elle émet dans un rayon de vingt-cinq kilomètres autour de Lyon, 24 heures/24 et 365 jours sur 365. Association loi 1901, radio Brume, membre de la Fédération européenne des radios étudiantes, survit grâce à une subvention de l'Etat et aux recettes de serveurs télématiques (notamment le 3615 Brume FM) qu'elle a créé. "Cette subvention, qui provient d'un fonds de soutien, est versée aux radios associatives qui s'engagent à avoir moins de 20% de recettes issues de la publicité". Trente-cinq bénévoles étudiants, issus de toutes les facs de Lyon, assurent la programmation de Brume. La plupart sont "à la base" passionnés de musique. Si tout étudiant intéressé par la radio peut venir proposer ses services, il devra néanmoins passer quelques tests (intervention au micro, maquette d'émission). Pour Nicolas Croiset, trésorier de Brume, c'est une question de qualité, avec l'âge, l'amateurisme a fait place à un souci de professionnalisme. "Certains viennent en croyant qu'ils pourront faire ce qu'ils veulent. Mais il s'aperçoivent qu'ils font partie d'une structure et finalement ils trouvent que c'est une bonne idée". La "philosophie" de Brume tient en deux mots : étudiant et musique. "Nous sommes une radio étudiante par rapport à l'information que nous donnons tout au long de la journée (proposition de stages, nouvelles formations, loisirs) et à notre volonté de participer à des manifestations étudiantes". Côté musique, Brume a un leitmotiv : rock et new-wave. Et ses responsables avouent que la disparition de Zap FM leur a permis de récupérer des auditeurs. "Actuellement, nous estimons notre public à environ dix mille personnes chaque jour". Désormais, la programmation pour l'année universitaire 1990-1991 a été établie. A chaque jour son magazine, le soir, de 19h15 à 20 heures. "Campus info", tous les lundis, offre un panorama de l'information étudiante avec revue de presse et invités. Place aux spectacles vivants le mardi avec l'émission "Avant-scène", interview et annonces de spectacles. Le mercredi est réservé à la recherche. Les animateurs de E=MC2 tentent candidement de mieux faire comprendre le travail des laboratoires scientifiques. Enfin, Cinémaniac, le jeudi, décortique les programmes des salles de cinéma avec en prime des places à gagner. Quant au vendredi, il devrait normalement être prochainement consacré à la bande dessinée. En dehors des magazines, Brume propose tous les jours à 19 heures un flash d'informations locales "pertinentes et sans aucune tendance politique. Chaque membre de Brume laisse ses idées politiques à l'entrée de la radio". Ce flash est, pour la première année, assuré par une permanente qui s'entoure de l'aide de stagiaires d'écoles de communication lyonnaises. Enfin, tout étudiant ou bureau des élèves peut faire parvenir à Brume ses petites annonces. Côté projets, Brume souhaite retransmettre les matches de basket de l'Asvel et de Lyon-CRO et réaliser des émissions en direct du festival de Cannes. Mais si les responsables de Brume sont persuadés que le concept de radio étudiante "a de l'avenir", ils regrettent le côté "pantouflard" de la vie universitaire lyonnaise. "Les campus sont tellement dispersés qu'on a l'impression d'être en face de petits cercles mis les uns à côté des autres. Cela se constate lors des soirées. Les gens ne se mélangent pas". [En 1990], Brume représente un budget de 360.000 francs. Une somme qui passera à 500.000 francs dès 1991 pour cause d'investissements. "Nous allons changer notre mât et nos antennes pour assurer une meilleure diffusion" de cette "autre" radio dont les responsables estiment "qu'il est encore permis d'être original" sur la FM. Source : "La voix des campus" / Sandrine Blanchard in Lyon Figaro, 16 novembre 1990, p.7.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 17 négatifs.
note bibliographique "Le Printemps de Brune" in Le Progrès de Lyon, 14 mars 1993. - Radio Brume. [En ligne] : http://www.radiobrume.fr (consulté le 07-12-2017).

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