[Château d'Uriage (Isère)]

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[Château d'Uriage (Isère)]
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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0759 FIGRPT0533 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 16 x 24 cm (épr.)
historique Le château d'Uriage sera t-il sauvé par les Monuments historiques ? En convoquant, fin mars 1988 à Lyon, la Commission régionale pour le patrimoine historique, archéologique et ethnologique (COREPHAE), le préfet de région, Gilbert Carrère, a tiré une sonnette d'alarme. Le château, situé à une quinzaine de kilomètres de Grenoble, est en danger. A l'intérieur du bâtiment, il ne reste ni portes, ni boiseries, ni mobilier. Sur cinq étages, juste des courants d'air, du béton et des gravats. Et plus trace de tapisseries ou des nombreux trésors de ceux qui, au fil des siècles, l'ont occupé. A l'extérieur, les murs vacillent, les gouttières délirent. Quelques lézardes, des carreaux cassés et même une toiture éventrée, carbonisée. Pas de quoi attirer le visiteur. Sauf des voleurs mal renseignés. Un spectacle d'autant plus pitoyable que le passé du château est très riche. Son histoire commence en l'an mil. Lorsque l'évêque de Grenoble fit don des terres, d'Uriage à l'un de ses guerriers, le mercenaire Alleman. Plus tard, le chevalier Bayard y vivra. Puis la bâtisse, au gré des mariages nobles, subira des transformations aux XIIIe, XVe et XVIe siècles. Pour échouer en 1940 dans le giron de l'armée. L'école des Cadres, où passera le patron du "Monde", Hubert Beuve-Méry, s'y installe alors. Mais parce ce qu'elle augurait une défaite allemande, elle est fermée par Vichy. Les miliciens, puis les résistants sont alors accueillis au château. Et, enfin, les chasseurs alpins, jusqu'en 1977. Trois ans plus tard, les Domaines de l'Etat l'abandonnent aux enchères. Il est vendu pour une somme de 620.000 francs aux Templeton. Malgré cette "privatisation", le château demeure "le symbole d'Uriage". A tel point que le site est classé. Situé au sommet d'une colline, dominant deux vallées, il s'impose aux 3000 habitants de Saint-Martin. En écrasant les cinq églises et l'établissement thermal du village. Impossible de le rater. Ni du regard, ni dans les conversations du café de la Place. Les hôtels ne manquent pas d'ailleurs d'offrir aux curistes des chambres "avec vue sur le château". Des commerçants l'utilisent comme en-tête commercial sur leurs papiers. Jusqu'au bulletin municipal, qui en illustre sa couverture. Un symbole qui a pourtant un coup dans l'aile [...]. Source : "Uriage vise la vie de château" / Bruno Le Prat in Lyon Figaro, 4 avril 1988, p.4-5.
note bibliographique Châteaux anciens et modernes du Centre et du Sud-Est / G. Cazal [pseud. de Georges Sabatier], vol. II, 1929, p.54-55 [BM Lyon, 00 E2 SAB]. - Les hommes d'Uriage / [témoignages et documents réunis et présentés par] Pierre Bitoun, 1988 [BM Lyon, K 24302]. - Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Château_d'Uriage (consulté le 15 avril 2017).

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