[Football : 5e Festival des Gones]

[Football : 5e Festival des Gones]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP03660 013
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
descriptionAdresse de prise de vue : Stade Georges-Vuillermet, 196, avenue Paul-Santy, Lyon 8e.
historiqueRelâche pour l'OL, repos pour la formation première du CPL, week-end prolongé pour les joueurs de l'Asvel. Si les sportifs professionnels lyonnais ont respecté les fastes du calendrier en s'octroyant trois jours de congés à l'occasion des fêtes pascales, les footballeurs, hockeyeurs et basketteurs en herbe n'ont pas chômé. Exemple : ambiance champêtre, le 1er avril 1991 en début d'après-midi, au stade Vuillermet. Alors que vingt-deux mômes de douze-treize ans se disputent un ballon, les plateaux repas garnis de cornets de frites et de merguez circulent abondamment dans le public. Participants au cinquième "Festival des Gones" organisé par le FC Lyon, les minimes et les cadets danois de Frederikshavn songent davantage à se restaurer et à bronzer qu'à admirer la technique de leurs homologues lyonnais. Plus loin, recroquevillé dans un coin, un jeune adolescent vit un mini-cauchemar. Stoppeur de l'équipe de Montmerle, il vient tout juste d'être éliminé, en demi-finale, par la formation parisienne de Cesson. Une défaite consécutive à la fatidique séance de tirs aux buts. "C'est dur, c'est physique. Il faut tenir trois jours", lâche-t-il, épuisé. Car pour les entraîneurs, il n'est pas question de considérer ce tournoi pascal comme une détente. Roger Rattier, le responsable de l'équipe cadets du FC Lyon est même intraitable : "Il s'agit d'une compétition. Et comme la durée des matches est plus courte qu'en Championnat, je demande à mes joueurs d'appliquer un pressing d'entrée de jeu et une pression constante sur nos adversaires durant toute la rencontre". De fait, trois heures plus tard, à l'abri des coups de soleil, tous les participants suivent, avec ferveur, la prestation des vingt-deux finalistes minimes. Répertorié dans les annuaires sous le titre pompeux de tournoi international, le "Festival des Gones" ne bénéficie pourtant d'aucune subvention municipale. "Le FC Lyon a investi environ 100.000 francs dans ce tournoi, considéré comme la vitrine du club, explique l'un des organisateurs. Mais la perte sèche devrait s'élever à 40.000 francs. Pour trouver les équipes, nous nous sommes débrouillés par nos propres moyens. Comme maintenant nous avons une certaine antériorité sur le marché, le bouche à oreille fonctionne bien. Cette année, nous avons même refusé cinq clubs étrangers". Qu'il s'agisse d'accroître leur notoriété ou celle des communes hors frontière, d'aguerrir les jeunes enfants à la compétition ou encore d'améliorer les fins de mois, toutes les associations organisatrices de ce type de tournois ont à peu près la même idée sur le sujet : "Indispensable ou presque à la bonne marche d'un club axant sa politique de développement sur la formation" [...]. Source : "Comme des grands" / D.M. et N.F. in Lyon Figaro, 2 avril 1991, p.38.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 35 négatifs.

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