[Grande rue de Saint-Clair, à Caluire (Rhône)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPTL0225 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
description Vue prise au niveau du 82, Grande rue de Saint-Clair, à Caluire-et-Cuire. Sur la gauche, le débouché de la rue de la Gravière.
historique En 1986, le quartier de Saint-Clair, à l'entrée Nord-Est de Lyon, est en plein renouveau. L'aventure commence dix ans auparavant. Un projet d'autoroute condamne la Grande-Rue de Saint-Clair et ses habitations à disparaitre. Dès lors, les propriétaires laissent sans entretien les immeubles. Lorsque le projet d'autoroute est abandonné, le quartier est à la limite de l'insalubrité. En 1978, la CO.UR.LY. prépare donc une opération programmée d'amélioration de l'habitat (O.P.A.H.). En 1985, ce quartier se transforme en zone d'aménagement concerté du territoire (Z.A.C.). En novembre 1986, les travaux sont d'ores et déjà bien avancés sur la Grande-Rue de Saint-Clair. L'idée de base : Saint-Clair est une des portes de Lyon, mais le quartier se doit de garder son côté village. Tout le projet est donc pensé ainsi. Déjà plusieurs résidences sont terminées. Ce sont de petits immeubles tout à fait dans l'esprit de l'ancien Saint-Clair, avec le côté fonctionnel en plus : garages, terrasses donnant sur le Rhône pour la partie basse, peintures claires qui redonnent une certaine luminosité à cette rue jusqu'à présent bien sombre. En tout, 70% de l'immobilier sera refait avec tout ce qui est nécessaire à l'existence d'un véritable quartier: commerces, résidence pour personnes âgées, banques, artisanat... Même un hôtel est prévu dans la Balme, la colline qui surplombe le Rhône. Pour cette partie de la Z.A.C., les travaux ne débuteront que début 1987, une analyse préalable du terrain ayant dû être réalisée par le bureau de recherches géologiques et minières (B.R.G.M.). En ce qui concerne les habitants, ils sont le plus souvent relogés dans les immeubles réaménagés. La création de logements nouveaux, trois cent cinquante sur la Balme et plus d'une centaine dans la Grande-Rue de Saint-Clair va permettre de supprimer un problème : celui du départ progressif de la population française depuis la détérioration du quartier. La population sera dorénavant en majorité propriétaire et dans l'ensemble plus jeune. Un second souffle, certains disent une seconde chance, pour ce quartier à deux pas des Terreaux et à cinq minutes des plaines de l'AIn. Enfin, pour la ville de Caluire, cette rénovation entre dans l'opération générale de modernisation des bords du Rhône avec les travaux très importants du point Poincaré, dont les structure provisoires sont en place depuis plus de dix ans. Les visiteurs venant de Genève ou de Bourg pourront enfin avoir une première impression favorable à leur entrée dans Lyon... Source : "Les remous de Saint-Clair" in Lyon Figaro, 4 novembre 1986, p.9.

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