[Procès Klaus Barbie : Gustavo Sánchez Salazar, témoin du...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP3437 11
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
description Inscription(s) sur l'image : "Palais St Jean / Centre / de presse".
historique Le procès de Nikolaus dit Klaus Barbie s'est déroulé du 11 mai au 4 juillet 1987 devant la Cour d'Assises du département du Rhône, au Palais de Justice de Lyon. C'était la première fois en France que l'on jugeait un homme accusé de crime contre l'humanité. Les charges retenues contre Barbie concernaient trois faits distincts : la rafle opérée à Lyon le 9 février 1943 à l'Union Générale des Israélites de France (UGIF), rue Sainte-Catherine ; la rafle d'Izieu du 6 avril 1944 ; la déportation de plus de 600 personnes dans le dernier convoi parti le 11 août 1944 de Lyon à destination des camps de la mort. Au terme de huit semaines d'audience, Klaus Barbie est condamné le 4 juillet 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité. Il décède le 25 septembre 1991 à la Prison Saint-Joseph à Lyon.
historique Des journalistes qui sont allés chercher ailleurs le "coup" du siècle, des ténors du barreau qui ont préféré retourner à leurs affaires courantes : même si le public n'est pas moins nombreux que les jours précédents, le procès de Klaus Barbie - sans Klaus Altmann - a pris une tournure beaucoup plus banale. [...] Après la suspension qui - ce sera désormais quotidien - a suivi immédiatement l'ouverture des débats, afin qu'un huissier puisse de nouveau sommer l'accusé de comparaître, après le retour d'une réponse négative, le premier témoin du procès fleuve s'est présenté à la barre. Gustavo Sánchez Salazar n'est pas n'importe qui. Longtemps opposé aux successives dictatures militaires détentrices du pouvoir en Bolivie, il a fait partie, avec Serge Klarsfeld et Régis Debray du commando qui devait, en 1973, enlever Klaus Altmann en Bolivie. En octobre 1982, Hernán Siles Zuazo accède au pouvoir. Gustavo Sánchez devient alors vice-ministre de l'Information, puis de l'Intérieur... quatre jours avant l'expulsion du criminel nazi. Devenu "ingénieur-agronome journaliste", l'ex-homme d'état témoigne à la barre comme il devait s'exprimer dans un meeting politique. Les mots sont choisis, les phrases sont saccadées, la volonté de convaincre se sent. Reste que comme allait le faire remarquer le Procureur Général, les faits évoqués n'ont pas toujours les caractéristiques des choses vues [...] Source : Lyon Matin, 15 mai 1987.
note bibliographique "L'homme qui a ramené Barbie" / Propos recueillis par M. Quinones et Philippe Bordes in Lyon Figaro, 13 mai 1987. - "L'homme qui a piégé Barbie" / Propos recueillis par Odile Cimetière et René Raffin in Le Progrès de Lyon, 13 mai 1987. - Comment j'ai piégé Klaus Barbie / Gustavo Sánchez Salazar, 1987 [BM Lyon, K 11555].

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