[Robert Butheau, journaliste lyonnais]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPTP0791 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
historique Né à Lyon le 5 novembre 1921 d'une famille beaujolaise de tradition catholique, Robert Butheau avait fait ses études à Lyon avant d'entrer, d'abord dans un journal du soir en 1945, puis au Progrès de Lyon l'année suivante. Ses qualités exceptionnelles lui avait fait franchir très vite les étapes qui l'avaient conduit aux responsabilités rédactionnelles les plus hautes : chef du secrétariat de rédaction (1951) où il brassait les nouvelles internationales, c'est tout naturellement qu'en 1966 il avait été nommé directeur adjoint de la nouvelle agence d'informations Aigles qui, en 1967, avait marqué le rapprochement du Progrès avec le Dauphiné libéré. En mai 1979, il revenait au Progrès. Nommé directeur de la rédaction suite à la démission de Charles Blondeau (1919-2019), il jeta toutes ses forces et tout son enthousiasme dans cette aventure, mais trop vite déçu par le tour que prenait l'entreprise, Robert Butheau décidait de quitter le journal en juin 1982. Il ne quittait pas pour autant un métier qui lui avait pris le plus précieux de son énergie en rejoignant le laboratoire du C.N.R.S. de Jean-Marie Albertini, à Ecully, où il poursuivit des recherches sur l'information. Très attaché à sa profession, il fut le secrétaire régional du Syndicat national des journalistes. Robert Butheau se passionnait également pour toutes les aventures de l'esprit : critique de jazz du Progrès et dans plusieurs revues, grand amateur de peinture, il était très lié à de nombreux artistes, notamment à Vence où il passait tous les étés. Sa plume était le fer de lance des plus novateurs : il fut notamment le président de l'association des critiques d'art lyonnais, où il avait succédé à Jean-Jacques Lerrant en avril 1982. C'est avec celui-ci qu'il avait créé et qu'il anima, de longues années, la page "Arts et lettres" du Progrès. Enfin c'était un poète : il avait écrit plusieurs recueils, en particulier "En mon front douloureux", paru chez Verrière en 1971, puis "La Nuit des mots" en 1977 avec des eaux-fortes de Gérard Eppelé, et enfin un livre à la mémoire de sa mère, "M... quotidien", paru chez Pierre Chave à Vence en 1989, avec des lithographies originales de son ami le peintre Franta. Robert Butheau décède le 25 février 1990.
note bibliographique [Nécrologie], Le Progrès de Lyon, 26 février 1990. - "Adieu au compagnon de la nuit" / Jean-Jacques Lerrant, Le Monde, 27 février 1990. - M... quotidien / Robert Butheau avec quatre lithographies originales de Franta, 1989 [BM Lyon, Rés E 02597].

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