[Francisque Gabet, passementier à la Croix-Rousse]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRPT3325 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
historique Comment faire ? Comment faire pour exporter dans le monde entier. Vendre à des armées de tous pays. Arriver à ce que, grâce à vous, des centaines de milliers de personnes se reconnaissent, s'apprécient. Comment faire pour que, en prenant l'avion, vous puissiez distinguer le pilote du co-pilote ou du steward ? Et cela - mettons des règles à cette devinette - en étant à la fois Lyonnais et artisan ? Francisque Gabet connaît la réponse. Francisque Gabet est passementier, il fabrique des passements, c'est à dire des bandes de tissu ou dentelle de fil d'or, de soie, etc..., dont on orne des meubles, des tentures, des habits. Lyon est la capitale de la soierie et l'industrie du textile se porte plutôt bien notamment en ce qui concerne les textiles de "hautes technologies". L'entreprise Brochier par exemple, a participé à la fabrication des voiles du bateau French Kiss qui représente la France à la coupe de l'America. Face à ces industries "hautes performances", d'autres ont gardé les méthodes de fabrication d'antan. C'est le cas de Francisque Gabet. Sur trois cents passementiers dans l'après-guerre, il n'en reste, en 1987, plus que cinq ou six sur la région. La production est essentiellement axée sur le galon militaire. A partir de fils d'or ou d'argent, Monsieur Gabet tisse des galons qui se retrouveront par la suite sur les épaulettes des officiers de l'armée ou du personnel des flotte aériennes. La production de Monsieur Gabet est à peu près de huit mille mètres de galons par mois, et cela avec un matériel des plus ancien. En effet, sur les quatre métiers à tisser qu'il possède, le plus jeune à un siècle et les autres pas moins de cent cinquante ans. Sur la colline de la Croix-Rousse, seuls les hommes ont changé, les traditions subsistent. Dommage toutefois que ce passementier soit si peu enclin à vous recevoir et à parler de son métier. Mais cela fait sans doute aussi partie de la tradition... Source : "Le Passementier de la Croix-Rousse" / Roland Coutas in Lyon Figaro, 10 janvier 1987, p.60.
note bibliographique "L'atelier de Francisque Gabet, place Tabareau" in Lyon Matin, 12 juillet 1984.

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