[Théâtre des Clochards Célestes]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0759 FIGRPTL0255 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
description Adresse : Les Clochards célestes, 51, rue des Tables-Claudiennes, Lyon 1er.
historique On demanderait à un noctambule bon teint la date d'ouverture des "Clochards célestes", sûr qu'il vous situerait la chose dans la mouvance soixante-huit. On l'excuserait au nom du nom emprunté à Kérouac et de la bonne réputation persistante de l'endroit, mais il aurait tout faux. En dépit des apparences "Les Clochards" est un lieu des années 1980, sorte de miroir des sept dernières saisons de la vie théâtrale lyonnaise. Une vie changeante, avec occupants variés, périodes de vacuité et toujours le même président. Il se nomme Yves Barioz ce président qui jamais n'a démérité et qui, psychologue de son état, s'offre depuis lors le luxe d'un pas de porte pour raisons théâtrales. Les autres ont quitté le navire, conquis leur liberté artistique, voire un bout de célébrité. Lui est resté, toujours prêt à confier ses deux cents mètres carré au premier complice rencontré pourvu qu'il y ait de l'amitié, des idées et du punch dans le contrat tacite chaque fois réinventé. L'aventure commence donc en 1980 avec le chanteur Alain Bert. En des temps de vache enragée et rigolarde, Barioz et lui avaient fait la manche. Quand ils s'installent au 51 de la rue des Tables-Claudiennes, ils affirment d'entrée la vocation théâtrale du lieu et sa convivialité, façon bibliothèque pour tous et écrivain public dans la boutique. Deux printemps plus tard, c'est l'Arfi qui prend la relève, le jazz entre dans la famille et sous une autre forme c'est la même histoire qui continue. Un peu plus tard encore, irruption du Lézard dramatique. Cette hydre fabuleuse, à sept ou neuf têtes inventives, met fin alors à sa grande période de nomadisme, puis repart sur des circuits de production plus convenus et moins communautaires. D'autres compagnies et quelques solitaires lui succèderont, quelques trous financiers aussi. Barioz les comble. En 1987, c'est une petite dame têtue qui prend les choses en main. Elisabeth Saint-Blancat, du genre comédienne qui jamais ne se satisfait des seules choses du plateau. Elle connait tout et sait deux ou trois choses pour les avoir apprises sur le terrain. Des "Clochards célestes" elle veut faire un tremplin pour jeunes compagnies, de théâtre essentiellement, professionnelles exclusivement et ça se bouscule au portillon. D'où une sélection rigoureuse de ce début de saison... Source : "Les comédiens habitent au 51" / S.B. [Sophie Bloch] in Lyon Figaro, 10 octobre 1987, p.58.

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