[Terrasse de l'Opéra de Lyon]

[Terrasse de l'Opéra de Lyon]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP06555 002
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historiqueAprès bien des fausses pistes, des discussions et des tergiversations, la chose est enfin tranchée. C'est finalement le plus esthète de nos chefs qui lutinera les muses, au printemps 1994. Pressenti par Louis Erlo pour s'occuper du futur restaurant de l'Opéra, perché à la base du dôme, tout près de ces dames de pierre, Philippe Chavent, le propriétaire de la Tour Rose, avait dû décliner une offre qui tombait mal. La Tour Rose déménageant, les soucis ne manquaient pas et le jeune chef ne se voyait pas assumer deux projets aussi lourds en même temps. On regarda alors du côté de Paul Bocuse... Pensant que lui tirerait sûrement quelque chose de ce corridor de 32 mètres de long sur 3,5 de large, susceptible de loger cinquante à soixante couverts, terrasse non comprise. Mais, allez savoir pourquoi, l'Association Opéra et le maitre de Collonges ne purent se mettre d'accord et ce dernier porta à quelques pas de là, au Nord, les projets de brasserie qu'il avait caressés pour l'Opéra... Le temps passait. Et toujours pas de nom pour le locataire du septième. Jusqu'à ce que l'appel d'offres lancé à l'automne 1993 par l'Association Opéra trouve son bonheur dans le projet proposé par Philippe Chavent. Un choix qui répond amplement au désir affiché d'un Etablissement de prestige. Philippe Chavent est en effet celui de nos chefs qui pratiquent au plus haut niveau une cuisine qui a la grâce d'être inventive, subtile et raffinée, sans pour cela être coupée de ses bases populaires. [...] Côté décor, le regard sera plus porté vers l'architecture que vers la peinture. Ainsi le veut le projet global de Jean Nouvel, avec lequel le restaurateur travaille en étroite collaboration. De la salle pratiquement aménagée, on sait que le sol est noir, que le plafond est noir. Le mobilier dessiné par Nouvel le sera-t-il également ? Iront-ils tous deux, comme le dit Philippe Chavent, jusqu'au bout du noir ? Ce dont il est certain, en tous cas, c'est de l'importance que revêtira la lumière dont l'aménagement sera particulièrement travaillé. De jour et de nuit, l'ambiance se modifiera complètement. Peu de mise en scène diurne, alors que la nuit verra des points lumineux sur les tables, et le dos des musse habillées de rouge. On mise ici surtout sur le point de vue extraordinaire et inusité pour faire oublier l'étroitesse des lieux, Une terrasse en été prolongera, au pied des muses, ce restaurant, qui ne pouvait s'appeler autrement que "Les Muses de l'Opéra". Source : "Chavent derrière les Muses" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 19 janvier 1994, p.1.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 30 négatifs.

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