[Ateliers du Thioley à Venissieux (Rhône)]

[Ateliers du Thioley à Venissieux (Rhône)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP05368 009
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
descriptionAdresse de prise de vue : Unité de Transport Métro D (UTMD), dite ateliers du Thioley, 41, rue des frères Amadéo, 69200 Vénissieux.
historiqueQuarante millions de francs, tel est le montant total de la dépense occasionnée par la réalisation de l'atelier garage du Thioley de Vénissieux réservé à la ligne D du métro lyonnais. Démarré en février 1987 et achevés début juillet 1988, ce complexe très technique a nécessité quinze mois de travaux. La surface totale construite est de 15.350 mètres carrés : 5500 m2 d'ateliers pour le matériel roulant, 7200 m2 de garage abritant 24 rames (avec extension à 30), 1900 m2 pour le bloc central en béton armé hébergeant des ateliers, services généraux... La maîtrise d'oeuvre a été assurée par les architectes Robert Berodot (Lyon), Jacques Pinte (Lyon) et Robert-Louis Carron (Gleizé), sous l'égide de la SEMALY. Les ateliers du Thioley sont inaugurés le 27 juin 1988.
historiqueAprès dix mois de fonctionnement à "régime réduit" - 15 rames sur 36 et en conduite manuelle -, la ligne D ferme ses portes le 27 juin 1992. Les quais seront déserts et les stations resteront vides pendant les deux mois d'été. Le temps nécessaire aux équipes d'ingénieurs et de techniciens pour tester et roder le métro automatique à grand gabarit de l'agglomération lyonnaise (Maggaly). Le prototype d'une nouvelle génération qui précède le projet parisien Météor et pourrait bien s'afficher sur la liste des succès technologiques français sur le marché de l'exportation. On nous l'a déjà annoncé à plusieurs reprises, mais en vain, Maggaly a toujours su se faire attendre... Cette fois, c'est sûr, plus rien ne devrait faire obstruction à la bonne marche des essais. Les entreprises "partenaires" ont réussi à s'entendre et les mauvaises langues n'ont qu'à bien se tenir. Le métro automatique sans conducteur, ça marche. Même si les spécialistes reconnaissent avoir un peu sous-estimé les difficultés de mise au point technologiques et financières de l'opération. D'où les retards accumulés et les annonces à répétition formulées par les hommes politiques. Des essais sept jours sur sept, 24 heures sur 24, pendant deux mois, tel est le tribut nécessaire au rodage du matériel et à la formation du personnel des TCL. "Aujourd'hui... 24 juin.. Marche à blanc moins 26 jours". Eclairant un couloir désert, les lettres rouges défilent inlassablement sur un écran lumineux installé là, juste au-dessus de la machine à café. Pour rappeler si besoin était que l'opération Maggaly vient d'entrer dans sa phase finale, en attendant la marche à blanc qui débutera dès le 20 juillet. 21 heures, les bureaux du Thioley à Vénissieux sont vides, seul un ingénieur s'acharne encore sur la mise au point du programme des essais. Juste en face, dans des ateliers aseptisés où flotte une lumière bleutée, les rames du métro automatique s'alignent sagement le long du quai de départ. Encore une demi-heure à attendre avant que les essais nocturnes ne reprennent. Le temps pour les techniciens de procéder aux dernières vérifications, une opération qui relève plus de l'acte chirurgical que d'une simple mise au point mécanique. Aucune caisse à outils n'est visible alentour et l'intervention se déroule directement sur le flanc ouvert de Maggaly. Posté derrière un étrange pupitre informatique, le technicien de chez Matra évalue les réactions de la rame à laquelle il est relié par une série de câbles qui convergent tous vers un caisson, où les voyants rouges des programmes informatiques témoignent d'une certaine activité "cérébrale" de Maggaly. Source : "La ligne D rames à vide" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 27 juin 1992, p.3-4.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 66 négatifs.

Retour