[June Anderson, artiste lyrique]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTP0045 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
historique Belle, souriante, mince, elle est aussi éloignée que possible du cliché des cantatrices dodues et des walkyries musclées. June Anderson est une des plus grandes voix du moment. Les scènes internationales se l'arrachent, le disque la réclame. Perfectionniste, elle entend conduire sa carrière sans excès et refuse plus de rôles qu'elle n'en accepte. En mai 1988, elle est à Lyon pour répéter un nouveau personnage : Luisa Miller, l'héroïne malheureuse de Verdi. Petite fille à Boston, June Anderson se rêvait danseuse mais sa maman préférait le chant : "Elle voyait cet art, pas très sérieux pour elle, uniquement comme un complément dans une vie bien américaine : un mari, deux enfants et demi, comme dans les statistiques, un chien et une carrière rangée de professeur." Ce sont donc des études de droit et de français. Et l'ennui. "Un ami m 'a convaincu de franchir le pas. Je me suis lancée dans le chant en me donnant deux ans pour réussir. Mais le temps passait, je travaillais et je n 'obtenais aucun contrat. Puis, un jour, ce fut le déclic, mon premier rôle." Dans des théâtres de province, la jeune chanteuse aborde tout le répertoire, de Michaela dans "Carmen" à Blondine dans "L'enlèvement au sérail". En passant même par les fioritures périlleuses de la Reine de la nuit dans "La Flûte enchantée". Puis ce sont des seconds rôles au New York city opéra. La dure école et la chance de sa vie : Katia RiciarreIli qui doit chanter en Italie dans "Moïse" de Rossini, déclare forfait. On cherche une voix. Quelqu'un pense à cette jeune Américaine dont on dit grand bien. Coup de téléphone. Billet sur Concorde. Deux jours pour apprendre le rôle. Triomphe. Le tour est joué. L'Opéra de Rome, l'Opéra de Paris, l'Opéra de Vienne vont rapidement s'arracher la jeune diva. On détaille ses aigus aériens, ses sons filés, ses notes tenues. Tout l'attirail du plus pur bel-canto que quelques voix seulement arrivent à défendre pleinement. On la compare à Callas, à Caballé, à la flamboyante Joan Sutherland surtout. Il est vrai que Rossini et Bellini apparaissent comme ses compositeurs de prédilection. Source : "Prima donna" / G.C. [Gérard Corneloup] in Lyon Figaro, 3 mai 1988, p.37.
note bibliographique Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/June_Anderson (consulté le 26-09-2015).

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