[49e Festival de Lyon - Les Nuits de Fourvière (1993). 2e...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP0012 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
description De gauche à droite : le chanteur Jean-Charles Daclin lors d'un duo improvisé au Festival de Fourvière avec Hubert Mounier, leader du groupe lyonnais L'Affaire Louis'Trio.
historique Lyon multiplie depuis [1993] les initiatives musicales. Les amateurs de jazz ont vu la création de Jazz Promenade. Les adeptes du rock celui du Real Music Festival. La seconde édition de Real Music s'est achevée [le 9 juillet 1994] dans une ambiance festive avec les Pogues. Elle avait commencé avec une légende de l'histoire du rock, Bob Dylan, qui a proposé aux Lyonnais une série de titres bien choisis dans son abondant répertoire. Moments de rock et de blues, solos de guitare et d'harmonica, seule manquait au rendez-vous un peu de chaleur humaine. Mais Bob Dylan n'est pas très bavard. Si la première édition du Real Music Festival avait été contrariée par les intempéries, la seconde s'est déroulée sans encombre. Les voisins du site de Fourvière semblent s'être habitués à un fond sonore musical et aucune plainte n'a été enregistrée. Il faut dire que les organisateurs gardent toujours un oeil sur la jauge indiquant le nombre de décibels, la barre des 120 ne devant pas être dépassée. Le Transbordeur et l'Auditorium Maurice-Ravel (qui gère le site, propriété du Conseil général) coproducteurs de la manifestation sont donc satisfaits de la façon dont les choses se sont passées. Financièrement en revanche, le bilan est moins positif. Aucun concert n'a rempli le théâtre de Fourvière et la fréquentation à oscillé selon les soirs entre 2000 et 3000 spectateurs. Or certains artistes comme Bob Dylan sont très gourmands. Le Real Music qui peut apparaître très modeste au regard de mastodontes comme le Paléo Festival de Nyon, dont la dix-neuvième édition accueillera d'ailleurs nombre d'artistes venus à Fourvière, a le mérite d'exister. Cette année, la volonté de présenter des "Découvertes" a été à la hauteur des espérances des programmateurs. Le public a reçu cinq sur cinq ces jeunes artistes français ayant en commun un sens festif de la prestation scénique. Le Lyonnais Daclin a improvisé un tendre duo avec le chanteur de l'Affaire Louis Trio. Sinclair, Barking Dogs et surtout Billy Ze Kick, qui remettent au goût du jour l'esprit décalé et saugrenu de la contine, ont fait preuve d'un entrain ravageur. Les deux meilleures soirées du festival ont été incontestablement les deux dernières. La soirée européenne avec Arno et Stéphane Eicher ayant été mal perçue par une assistance scindée en deux, les fans du Flamand d'un côté et ceux du Suisse de l'autre. Inversement, la double présence d'Iam, les ieunes rappeurs Marseillais, et de Macéo Parker, ancien musicien de James Brown, a permis aux spectateurs de ressentir la filiation existant entre le funk et le rap. Il y a de la magie dans cette musique sans instruments. Au son des samples, deux chanteurs harangueurs et deux danseurs désarticulés ont transformé en supporters le public du théâtre antique. L'année prochaine, Real Music devrait changer de nom. Et proposer une programmation plus pointue, encore plus axée sur les découvertes, selon les voeux de Victor Bosch, administrateur du Transbordeur. Le jeune festival de rock lyonnais se cherche encore, mais ne devrait pas tarder à trouver sa voie. Source : "Les balbutiements d'un festival rock" / Agnès Benoist in Lyon Figaro, 11 juillet 1994, p.14.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP06887B.
note bibliographique Site officiel. [En ligne] : http://www.hubertmounier.com (consulté le 05-12-2014). - Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/L'Affaire_Louis' Trio (consulté le 05-12-2014).

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