[Musée d'art moderne de Saint-Etienne. Exposition des...

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP00272B 003
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 36 x 24 mm
description Adresse de prise de vue : Collection Panza : Bruce Nauman et Richard Long au musée d'art moderne de Saint-Etienne, La Terrasse, rue Fernand-Léger, 42270 Saint-Priest-en-Jarez.
historique Le musée n'est pas une accumulation d'oeuvres d'art plus ou moins bonnes. C'est un lieu à l'intérieur duquel nous vivons une situation particulière. Nous devons ressentir dans l'espace la présence d'un idéal. Ainsi parle le comte Giuseppe Panza Di Biumo, collectionneur milanais et industriel florissant. Attiré d'abord par le geste et la matière, par l'Expressionnisme abstrait, il découvre dans les années 1960 l'art américain et plus spécialement l'Art minimal. Coup de foudre qui se prolonge dans le conceptuel et l'environnemental. Rauschenberg, Oldenburg, Lichtenstein, LeWitt, Morris, Rothko, Ryman sont quelques uns des noms qui remplissent un volumineux catalogue. Giuseppe Panza a, le temps de l'été 1989, prêté aux musées de Lyon et de Saint-Etienne, des pièces importantes de sa fabuleuse collection. Dan Flavin à Saint-Pierre, Bruce Nauman et Richard Long au musée d'art moderne stéphanois. Le résultat ne peut qu'enchanter prêteur et visiteurs. Loin de faillir à sa tâche, le musée exalte des oeuvres devenues, avec le temps, historiques. Leur point commun, et leur innovation : une conception différente des rapports interactifs de l'espace et de l'oeuvre d'art. [...] Cette expérience physique du monde, elle est aussi dans les oeuvres senties, vécues comme des lieux extensibles d'un Richard Long. Son travail de marquage, de balisage qui tient du rituel et de la mémoire invente, lui, un nouvel art du paysage. Expérience présente aussi dans les architectures claustrophobes de Bruce Nauman, comme dans ses installations. Dans cet art du paysage de Richard Long, le travail sur le motif cède la place à l'intervention dans la chair vive de la nature. On veut à l'époque, toujours cette fin des années soixante, sortir des circuits et des galeries pour rejoindre le naturel. Un trip idéologiquement, écologique qui débouche sur une nouvelle compréhension de la nature, pas dénuée de romantisme. La croix, le cercle, le rond... Richard Long donne à ses installations, à ses sculptures horizontales des formes symboliques, élémentaires. Les matériaux ? Cailloux des torrents, bois des forêts, modestes fagots ou aiguilles de pin, par le truchement desquels s'instaure un dialogue sans fard entre nature et culture. Bernard Ceysson et son équipe ont choisi de vider le musée de sa collection permanente pour mieux mettre en valeur les oeuvres de Richard Long et Bruce Nauman dans le splendide espace conçu par Didier Guichard. Source : "Vertiges du Minimal" / Nelly Colin in Lyon Figaro, 18 août 1989, p.23.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 6 négatifs.

Retour