[Jazz à Vienne (1989)]

[Jazz à Vienne (1989)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP00253 002
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historiqueIt's Showtime, Folks : l'heure du jazz, à vienne, pour dix soirées dans un cadre luxe, sans autre équivalent en France. Une nuit supplémentaire par rapport à l'année précédente, comme apothéose non-stop 20h30/six heures du matin, le tout sponsorisé, depuis les croissants du dernier jour jusqu'aux télécopies des journalistes. Une neuvième édition qui ne déroge pas à la ligne prestige voulue par Jean-Paul Boutellier, principal organisateur de cette quinzaine de jazz en plein air qui a désormais sa place au milieu du circuit des grands, de Montreux à Juan-les-Pins. Et un hommage à peine déguisé aux géants vivants ou disparus : Miles Davis, Charlie Mingus (avec le Charles Mingus Memorial Superband reprenant ses compositions et arrangements) ou encore Count Basie, dont the Count Basie Orchestra ressuscite la frénésie big band, sous la direction de Frank Foster. Du 1er au 13 juillet, Jazz à Vienne rejoue l'air de son succès : nuits étoilées, programmation tous publics bossa, fusion, moderne et même soul, le tout à la sauce pépère, afin que le festival reste un plaisir facile. Pour le public, les artistes et les organisateurs. Source : "Vienne : de plus en plus d'étoile" in Lyon Figaro, 1er juillet 1989, p.56
historiqueBien vivant, Miles Davis. Et de retour [le 1er juillet 1989] à Vienne après cinq ans d'absence. Aux auditeurs déroutés-dégoûtés par son avant-dernier album, "Tutu", l'indomptable vieux bonhomme a réservé cette année une surprise en or massif, un nouveau trente dégraissé, tout en poursuivant dans la lignée du précédent. Le génial caractériel définitivement branché sur l'électronique pour continuer son exploration musicale devrait, selon les organisateur "présenter la musique de son prochain album, dont la sortie est très proche". Pour Miles Davis davantage que pour tout autre, difficile de présumer des événements, reste la certitude de retrouver "la" silhouette magistrale lovée sur sa trompette, des échappées (ou dérapages) foudroyantes. Et le plus stylé des personnages de la scène jazz internationale, capable d'entraîner à sa suite des sidemen triés sur le volet : Rick Margita (saxophones), John Beasley, Kei Akagi (claviers), l'éblouissant Joseph Foley Mc Creary à la basse six cordes, Benjamin Rietveld (basse), Ricky Wellman (batterie) et Munyungo Jackson (percus). En lever de rideau de cette première soirée, le très soft duo voix/guitare Tuck and Patti (Tuck Andress et Patti Cathcart) donnera la note, prévisiblement sans dissonance. Avec un style feutré-voilé réveillé à l'occasion par les qualités d'instrumentiste, le groupe idéalement représentatif d'un jazz susceptible de faire venir au jazz la frange la moins initiée du public. Source : "Le come-back de Miles" in Lyon Figaro, 1er juillet 1989, p.56.
note à l'exemplairePhotographie attribuée à Marcos Quinones. Ce reportage photographique contient 89 négatifs.
note bibliographiqueFestival Jazz à Vienne. [En ligne] : https://www.jazzavienne.com (consulté le 2 avril 2015). - "Miles Davis à Vienne, avec lui le déluge" / Francis Marmande in Le Monde, 5 août 2020.

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