[Abbaye cistercienne de Léoncel (Drôme)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP00357A 008
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historique Il fallait une vallée isolée, une source et des bois. Les moines trouvèrent tout cela à Léoncel, sur le plateau du Vercors. A 900 mètres d'altitude. L'isolement total. C'était en août 1137 et ils fondèrent là une abbaye, nouveau jalon de la présence cistercienne en Dauphiné. Tout était à créer. Les hommes de Dieu se firent bûcherons et maçons, défrichant et construisant. Un demi-siècle plus tard, le légat du pape consacrait l'abbatiale et, au fil des ans, des legs et des donations, l'abbaye de Léoncel allait prospérer, multipliant les filiales où les fières convers pouvaient pratiquer la culture ici si difficile. Dans sa maison de Romans, la communauté vendait la laine de ses moutons ; dans celle de Valence ses coupes de bois. Mais le lieu, isolé, s'avérait une proie facile. Les bandes de brigands puis les Huguenots du terrible Baron des Adrets pillaient, détruisaient, chassaient les moines. L'abbaye entrait en décadence et n'évitait sa suppression qu'en rétablissant ses finances grâce à la vente de mâts pour la marine et de charbon pour les aciéries. Peine perdue : à la Révolution, lors de la vente des bâtiments comme bien national, il n'y avait plus que quatre moines. La suite est classique : les restes de l'abbaye, abbatiale romane et bâtiments conventuels refaits au XVIIIe siècle, sont devenus propriété de la petite commune. Soixante-dix-huit habitants... Plus le cheptel. Avec une municipalité que l'on dit plus tournée vers l'aménagement du local de ski de fond que vers la mise en valeur du patrimoine. Fort heureusement, une association s'est créée en 1974, sous l'impulsion d'un notaire valentinois, Me Claude Bady. Son but : la restauration de l'abbatiale et une animation culturelle de ce qui est maintenant un lieu mêlant la foi et le tourisme. Forts de cette double vocation, les Amis de Léoncel, qui regroupent en 1989 près de quatre cents adhérents, dont 15% du Rhône, s'emploient activement à rendre vivante l'église. Panneaux retraçant l'histoire du lieu, musique de fond (Bach ou du Grégorien, au choix), projection de diapos, chauffage d'appoint, rien n'est laissé au hasard, sous la férule de soeur Marie-Françoise, gardienne du sanctuaire depuis dix-sept ans. Il n'est pas interdit au visiteur de rêver d'un sanctuaire plus dépouillé et d'animations rejetées dans un bâtiment annexe... Comme tous les monuments historiques (l'abbatiale est classée depuis 1840), Léoncel nécessite régulièrement son lot de travaux. La tranche qui s'achève (un million de francs répartis essentiellement entre l'Etat, le Département et la Région) visait la toiture. La prochaine devrait concerner la façade. Mais il y a aussi d'inquiétantes gouttières dans le bas-côté nord et d'éternels problèmes de stabilité. Les Amis de Léoncel s'emploient aussi à d'autres tâches. La publication de cahiers regroupant des textes de spécialistes de l'architecture et de l'ordre cisterciens, mais aussi l'organisation de colloques estivaux. [...] Source : "Cîteaux en Vercors" / Gérard Corneloup in Lyon Figaro, 5 août 1989, p.27.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 23 négatifs.
note bibliographique Abbaye de Léoncel. [En ligne] : http://www.leoncel-abbaye.com (consulté le 06-05-2015). - Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Léoncel (consulté le 06-05-2015). - Base Mérimée (réf. PA00116972).

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