[Boulevard Pinel]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT2780A 05
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 17,5 x 12,5 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue : au niveau du 146, du boulevard Pinel, Lyon 8e.
historique En dix ans, pas moins de trois terrains ont été successivement explorés pour implanter la mosquée de Lyon. Dès le départ, le choix de l'implantation se porte sur le huitième arrondissement. Un premier terrain est envisagé. Très grand, en forme de "L", il s'ouvre à la fois sur la rue Professeur-Nicolas et sur la rue Genton. Mais, très rapidement, ce site est abandonné au profit d'un autre, situé boulevard Pinel et qui jouxte les châteaux d'eau construits par Edouard Herriot. Le terrain de sept mille mètres carrés appartient à la ville de Lyon. Conçu, à l'origine, pour accueillir de nouvelles réserves d'eau potable. Cette utilisation n'a plus de raison d'être : la création de la CoUrLy permet de placer des châteaux d'eau à l'extérieur de l'agglomération, sur des zones peu urbanisées. Le terrain du boulevard Pinel se trouve sans destination précise. En mars 1984, un bail emphytéotique est signé entre la ville et l'association qui doit construire l'édifice religieux. Le terrain est bordé d'un côté par les châteaux d'eau, de l'autre par un petit bois. A l'arrière, des HLM et les parkings de la faculté de médecine Alexis-Carrel. De l'autre côté du boulevard Pinel, des maisons bourgeoises, le quartier résidentiel de Bron. Alors que l'opposition à la construction se fait de plus en plus pressante, en 1986, Francisque Collomb propose aux représentants de l'ACLIF un autre terrain, moins propice aux polémiques. Dans un souci d'apaisement, l'accord se fait sur un terrain qui appartient au département. Aux confins du huitième arrondissement, de Saint-Fons et de Vénissieux, le terrain est encadré par la voie ferrée de Grenoble et l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu. Certes, la parcelle proposée n'est pas viabilisée. Rien n'a jamais été construit dessus. Il est en grande partie composé de friches. Premiers travaux à effectuer, le remblaiement. Les élus proposent de paysager l'endroit, de monter un talus du côté de la voie ferrée pour atténuer les nuisances sonores. De l'autre côté de la voie ferrée, où se dressait à l'époque l'usine à gaz, s'ouvre maintenant le technopôle de Gerland. Un site très acceptable, selon les élus à l'époque. Reste que le terrain est très à l'écart. Mal desservi par les transports en commun. Alors que le boulevard Pinel, d'ici à un an sera desservi par la ligne D du métro. Seule construction à proximité immédiate de la mosquée de la rue de Surville, des HLM qui appartiennent à la SNCF. La municipalité avait prévu de faire un échange de logements sociaux avec les HLM de la ville. Autre avantage, la rue de Surville offre de grandes possibilités de stationnement. Ce que l'on ne trouve pas boulevard Pinel. Ce terrain semble donc prêt à accueillir le lieu de culte. Et l'ACLIF a même pratiquement décidé la date de la pose de la première pierre. Provisoirement sans affectation, le terrain du boulevard Pinel est aménagé en terrain de karting. Une piste est dessinée avec des pneus. C'est la surprise, en juin [1989], lorsque Alain Jakubowicz annonce que la mosquée se fera non pas rue de Surville, mais boulevard Pinel. "C'est la logique des choses. Il n'a officiellement jamais été décidé de construire la mosquée rue de Surville", explique l'adjoint de Michel Noir. Les seuls documents qui existent concernent le boulevard Pinel. L'achat du terrain de la rue de Surville n'est jamais passé en délibération au conseil municipal. Il y avait des travaux important à effectuer". Kamel Kabtane, secrétaire de l'ACLIF, explique, de son côté, la succession des événements de l'époque : "Nous avions, à l'époque, déposé un permis de construire, avant même que la vente ne soit effective, un moyen de faire avancer plus rapidement les choses. Mais il est évident que pour nous, le boulevard Pinel présente plus d'avantages, même s'il est moins grand que la rue de Surville. La mairie en 1987 nous avait demandé comme un service personnel de construire la mosquée rue de Surville. C'était une solution d'apaisement. N'en demeurait pas moins le problème du bruit des trains et la mise à l'écart". Autant de raisons pour les promoteurs de l'ACLIF de se réjouir de la relance du dossier à son emplacement actuel, boulevard Pinel. Source : "Deux rues pour un minaret" / F.P. [Frédéric Poignard] in Lyon Figaro, 20 octobre 1989, p.5.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP00749. Photographie attribuée à Claude Essertel.

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