[Théâtre de la Croix-Rousse (saison 1994-1995)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTL0255 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
description Théâtre de la Croix-Rousse. Michel Roux-Spitz, architecte (1924-1929). Adresse de prise de vue : Théâtre de la Croix-Rousse, place Joannes-Ambre, Lyon 4e.
historique Adama, la dernière création de Christiane Véricel, ouvre le 15 novembre 1994 la saison du Théâtre de la Croix-Rousse. Une ouverture en forme de fable poétique sur le partage des biens et celui de la terre, et qui mêle, selon l'habitude de la compagnie Image Aiguë, comédiens adultes et enfants de diverses nationalités. Suivra, la semaine prochaine, une autre création. Celle d'un jeune metteur en scène stéphanois, Laurent Fréchuret, qui s'est intéressé au "Malone meurt" de Beckett. "Un des spectacles qui marchent le mieux à l'abonnement", s'étonne et se réjouit tout à la fois Philippe Faure, l'enthousiaste et heureux directeur des lieux. Heureux, parce que deux mois après le lancement de la campagne d'abonnement, le 9 septembre, son théâtre compte déjà plus de deux mille abonnés... On en connaît qui ont mis quelques saisons à atteindre ce chiffre. Quant aux locations tous spectacles, ouvertes depuis quinze jours, elles ont déjà vu partir quinze cent places en plus des abonnements. "Pourquoi ça marche ?", s'interroge Philippe Faure. Aucune tête d'affiche du point de vue acteurs, seulement deux metteurs en scène connus (Maréchal et Mesguisch), un investissement publicitaire succinct. Avec 40.000 francs, il n'y a pas de quoi se permettre un battage de tous les diables. Et pourtant, "ça marche" répète monsieur le directeur, en citant, pêle-mêle, parmi les raisons plausibles de ce succès la nostalgie du théâtre du Huitième et du TNP "d'avant", la popularité du lieu, des tarifs volontairement bas, et peut-être, aussi, les quelques mois d'implantation qui, la saison précédente, ont fait connaître au public l'équipe qui dirige le théâtre. On peut y déceler aussi, et tout simplement, un désir de théâtre qui trouve là, à s'investir, dans une programmation qui mise sur la découverte plus que sur les valeurs sûres. Source : "Un fort désir de théâtre" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 15 novembre 1994, p.31.

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