[Chantier de l'Institut de biologie et chimie des...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0018 04
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue : IBCP, 7, passage du Vercors, Lyon 7e.
historique La région Rhône-Alpes serait-elle sur le point de damer le pion à la région parisienne dans le domaine de la recherche biomédicale ? Aussi surprenante et incongrue qu'elle puisse paraître, la question mérite d'être posée. Surtout depuis que Lyon et Grenoble se sont vu attribuer coup sur coup, au nom de la décentralisation, la création de deux très gros centres de recherche en biologie moléculaire, dont l'existence ne pourra que renforcer une réputation déjà flatteuse. Dans le domaine de l'étude des protéines, le rayonnement de Rhône-Alpes dépasse en effet largement le cadre des frontières hexagonales et de l'Europe. D'ailleurs, la présence simultanée, le 24 juin 1991, à Grenoble, du ministre de la Recherche et des patrons du CEA (Commissariat à l'énergie atomique) et du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) ne trompe pas. Avec près de deux cents chercheurs internationaux, l'Institut de biologie structurale (IBS) - dont c'était la pose de la première pierre - se place d'emblée au top niveau européen. Si l'on ajoute à ce chiffre les quelque cent cinquante chercheurs qui s'installeront à l'automne à Gerland, dans les locaux du tout nouvel Institut de biologie et chimie des protéines (IBCP), "on obtient une masse critique de chercheurs de niveau mondial", affirme Hubert Curien. Rien de moins. Il faut dire que les directeurs des deux instituts - les professeurs Alain Cozzone pour l'IBCP de Lyon et Jean-Pierre Ebel pour l'IBS de Grenoble - n'ont pas attendu d'emménager dans leurs murs pour poser les bases d'une étroite collaboration. Mieux, ils sont même allés jusqu'à se répartir les rôles : la biologie et la chimie à Lyon, les biophysiques et les gros appareils à Grenoble. "C'est normal, nous sommes des partenaires complémentaires et nous disposons chacun d'outils qui nous sont propres", explique Alain Cozzone. Situé entre l'Institut Pasteur et le Centre de transfusion sanguine, à quelques pas de l'Ecole normale supérieure, de Rhône-Mérieux et de Domilens, l'IBCP dispose par exemple d'un environnement hors du commun en matière de recherche biochimique. De son côté, l'IBS de Grenoble n'a rien à lui envier dans le domaine biophysique, puisque le bâtiment est construit à proximité de l'université Joseph-Fourier, des laboratoires du CEA et du CNRS (les deux "pères" du projet qui le financent à 50% chacun) et, surtout, à quelques dizaines de mètres seulement de l'institut Laue-Langevin et du synchrotron, deux établissements à vocation européenne, qui n'existent nulle part ailleurs. L'IBS disposera aussi dans ses propres locaux des techniques actuelles les plus lourdes et les plus perfectionnées qui soient, en cristallographie, résonance magnétique nucléaire (RMN), spectrométrie de masse, microscopie électronique et diffraction neutronique. Bref, la panoplie complète de la recherche moderne, bien loin des pipettes et tubes à essais d'antan. "C'est important, mais ce n'est pas le plus important, estime pourtant Hubert Curien. Le choix des hommes est essentiel. C'est sur eux que repose toute la recherche". C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le CNRS et le CEA se sont tournés vers le professeur Ebel. Directeur de l'Institut de biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg, c'est un chercheur unanimement reconnu, l'un des meilleurs spécialistes de la synthèse des protéines. De plus, ce qui ne gâche rien, "c'est un formidable fédérateur", déclare François Kourilsky, directeur général du CNRS. La balle est donc dans son camp, il doit maintenant réussir son challenge. "Je me donne deux ans pour mettre l'IBS sur les rails et dynamiser les équipes de recherche. Ensuite, je pourrai partir tranquille". Pour Alain Cozzone, son succès ne fait aucun doute. "Je le connais depuis trente ans. Sa présence est un atout fantastique pour la région Rhône-Alpes. Il faut en profiter pour faire venir les meilleurs chercheurs internationaux". Ce qui explique peut-être en partie la venue fin 1991 à l'IBCP de Lyon, d'un des deux meilleurs spécialistes européens (un Allemand) de la modification chimique des protéines. Source : "Rhône-Alpes se dope aux protéines" / Didier Falcand in Lyon Figaro, 25 juin 1991, p.3.
historique L'Institut de biologie et chimie des protéines héberge depuis 2011 trois unités mixtes CNRS-Université de Lyon 1. Géré par le CNRS, il est localisé à Lyon-Gerland sur le Campus Charles-Mérieux. Il propose une surface dédiée à la recherche de près de 6000 mètres carrés. Source : [En ligne] : http://www.ibcp.fr/ (consulté le 03-01-2017).
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP04067B.

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