[Eglise de Verrens-Arvey (Savoie)]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0867B 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
historique Le curé de Verrens-Arvey, un petit village situé à 8 kilomètres d'Albertville (Savoie), Jean Fressoz, 88 ans, a été retrouvé mort, [le 16 février 1987], le visage marquée par des coups dans son presbytère. Les enquêteurs du S.R.P.J. de Chambéry ont retrouvé l'habitation dans un grand désordre, ce qui laisse penser que le curé, qui était très connu dans la région, a été victime de voleurs. Aucune trace d'effraction n'a été relevée dans l'habitation du curé de campagne mais ce dernier, qui vivait seul, avait l'habitude de ne jamais fermer sa porte à clé ont appris les policiers au cours de leur enquête dans le village. Le corps du curé, qui était vêtu de sa soutane, a été retrouvé par deux fidèles qui, venues assister à la messe du matin, s'étaient inquiétés de ne pas l'avoir vu à l'église. Les premières constatations ont été faites par les gendarmes de Gresy-sur-Isère mais ensuite c'est le S.R.P.J. de Chambéry qui a été saisi de l'enquête par le parquet d'Albertville. Les inspecteurs ont agi toute la journée de lundi en flagrant délit et le parquet doit ouvrir [...] une information pour homicide qui permettra d'ordonner une autopsie afin de connaître les causes exactes de la mort du vieux curé de campagne. Le père Jean Fressoz était très populaire dans la région et tous les paroissiens avaient été ravis d'apprendre que même atteint par la limite d'âge, l'évêque lui avait accordé la permission exceptionnelle de poursuivre son ministère dans le secteur de Verrens-Arvey. Le vieux curé qui allait conservé sa soutane, était une silhouette familière dans ce village situé à 700 mètres d'altitude, bâti au milieu d'une nature sauvage et boisée. Malgré son grand âge, Jean Fressoz était encore très valide. "Il ne fait pas de doute que ce crime est crapuleux, le père Fressoz était un homme charmant, imprégné de sa foi chrétienne et ce prêtre d'un grand grand âge n'avait aucun ennemi", a déclaré un père de l'abbaye cistercienne de Tamie, réputée pour ses chants grégorien et qui était très lié au vieux curé de campagne. Sorte de symbole de la foi catholique dans la région qu'elle domine géographiquement, cette abbaye, fondée en 1132 et restaurée à la fin du 19e siècle, avait été construite au col du Tamie, principal point de passage entre la vallée de la Tarentaise et le lac d'Annecy. Cet endroit avait été choisi car il était particulièrement dangereux pour les voyageurs du Moyen-Age. Source : "Un curé de 88 ans frappé à mort dans son presbytère savoyard" in Le Progrès de Lyon, 17 février 1987.
note bibliographique "La mort injuste d'un homme de prière" / Philippe Brunet-Lecomte in Lyon Figaro, 19 février 1987, p.6-7.

Retour