[Galerie marchande de l'Aéroport Saint-Exupéry]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon
technique 1 photographie numérique : couleur
historique Ce n'est pas La Part-Dieu, loin de là, mais l'intention y est. [Le 26 novembre 2002], l'aéroport de Saint-Exupéry a inauguré en grandes pompes son "Centre". Il s'agissait de doter l'aéroport d'une vraie plate-forme commerciale, alors que Saint-Exupéry en manquait cruellement. Dans le cadre du réaménagement du bâtiment central reliant le terminal 1 et le terminal 2, les autorités de l'aéroport ont créé un espace commercial de huit boutiques. S'y mêlent une librairie complète, une épicerie ("convenient store"), une parfumerie dotée de son esthéticienne, une boutique de jouets, un magasin de gastronomie, une boutique griffée Printemps, un "Relay" et un magasin de bijoux. Le tout baignant, sur 630 mètres carrés, dans un environnement organisé par les architectes lyonnais Franck Vella et Richard Bergeret. Côté affluence, Bernard Chaffange, le directeur des aéroports de Lyon, ne se fait guère de soucis. "Cet aéroport est une petite ville où travaillent 5200 personnes chaque année et passent 6 millions de passagers. Il y avait l'église, les bistrots... il manquait la place centrale", explique-t-il. En revanche, le village devra attendre pour son coiffeur ou son fleuriste : même si les enquêtes clientèle ont démontré que les passagers souhaitaient voir s'ouvrir des commerces de ce type, les autorités de l'aéroport ont décidé de temporiser quelque peu, estimant que l'affluence n'était pas au rendez-vous. L'opération a représenté un investissement de l'ordre de 2 millions d'euros pour la CCI de Lyon et de 1,35 million d'euros pour les commerçants. L'ensemble des huit commerçants devrait réaliser un chiffre d'affaires de 7,120 millions d'euros en 2002, sur un chiffre d'affaires global, pour l'ensemble des commerces présents dans la zone publique, de 7,8 millions d'euros. Mais en 2003, les commerces de l'aéroport tablent sur une progression très significative de l'activité en zone publique : celle-ci devrait dépasser 10,6 millions d'euros. Pour autant, tout ne va pas mieux dans le meilleur des mondes commerciaux pour l'aéroport. En 1999, les nouvelles instructions de Bruxelles sur le duty-free se sont traduites par un effondrement de 30% du chiffre d'affaires des boutiques sous douane. Conséquence : les redevances versées par ces boutiques à l'aéroport, assises à la fois sur la location des surfaces et un prélèvement sur le chiffre d'affaires, se sont effondré de 60%. Or l'activité commerciale est très importante pour l'aéroport. Elle représentait, avant 1999, 20% des recettes de Saint-Exupéry. Ce ratio est tombé [en 2002] à un peu plus de 10%, soit 9 millions d'euros sur un total de 80 millions d'euros. "Les temps sont durs et nous nous sommes serrés les coudes", résume Bernard Chaffange. De son côté, Michel Perol, président du groupe Aelia, la filiale d'Hachette qui opère les duty-free à Saint-Exupéry, n'a pas souhaité communiquer le chiffre d'affaires de ses boutiques lyonnaises. Il précise toutefois que la vente de tabac a plongé de 30% après juillet 1999 et que les meilleures ventes sont aujourd'hui réalisées avec le parfum. Source : "Fin des turbulences commerciales à Saint-Exupéry" / François Sapy in Lyon Figaro (cahier saumon), 28 novembre 2002, p.[6].

Retour