[Usine Pernod Solaire à Dardilly]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0921 FIGRP11386 002
technique 1 photographie négative : couleur ; 24 x 36 mm
historique L'usine Pernod-solaire, plantée sur la crête d'un vallon en bordure de l'autoroute du Soleil, présente trois bâtiments bicolores en forme de cube. Ce complexe, inauguré le 21 juin 1983, produisait du pastis (Pernod 51) et de la Suze et était à cette époque l'une des plus importante réalisation européenne dans le domaine de l'énergie solaire. Après sa fermeture, le terrain a été acquis par l'enseigne Ikea (1999).
historique Selon diverses sources sûres et concordantes, Ikéa vient de racheter l'usine Pemod Solaire de Dardilly, dont la façade de verre donne sur l'autoroute A6. Celle-ci a été fermée en 1996, à la faveur d'une réorganisation de la production. Elle employait, à l'origine, vingt-cinq personnes et participait à l'embouteillage du Pastis 51, du Pernod et de la Suze. Ikéa aurait racheté l'usine [en août 1999], en vue d'en faire son deuxième point de vente dans la région lyonnaise. Au sein du groupe Pernod-Ricard, on ne souhaite faire aucun commentaire. La direction n'a toutefois pas démenti l'information. Même son de cloche chez Ikéa, où l'on raccroche sur l'air du "no comment". Du côté de Techlid, le parc technologique qui gère les implantations d'entreprises de différentes communes de l'Ouest lyonnais, on ne s'étend pas non plus. Il est vrai que le projet d'implantation d'Ikéa dans l'Ouest lyonnais ne va pas sans poser de problèmes. Certains élus de Lyon et du Grand-Lyon montent d'ailleurs franchement au créneau contre cette implantation, "Le côté positif, c'est que de grandes enseignes continuent de s'intéresser à Lyon. En revanche, ce projet d'lkéa est très lourd de conséquences et ne s'intègre pas du tout dans le SDUC (Schéma départemental d'urbanisme commercial) qui vise à limiter les implantations en périphérie. Avec cette nouvelle implantation, vous tuez tout le commerce de centre-ville et toute notre politique de développement du centre urbain. Et puis si nous acceptons cette implantation, comment justifier d'autres refus par la suite ?", s'insurge Michel Forien, vice-président de la Communauté urbaine de Lyon, chargé des Relations avec les entreprises. Une position que partageraient aussi Henry Chabert et Maurice Charrier, respectivement chargés de l'Urbanisme et du Commerce au Grand-Lyon. Alors que le projet pourrait contribuer à la création de nombreux emplois - et la taxe professionnelle qui va avec -, même les élus de l'Ouest lyonnais semblent réticents, du moins en apparence. "Je suis contre, parce que je ne veux pas que Techlid se transforme en zone commerciale, conformément à l'accord de développement que les cinq maires de Techlid ont signé avec Raymond Barre en janvier 1998", explique tout simplement Max Vincent, maire de Limonest et président de Techlid. Avec cette levée de boucliers, tout porte à croire que le projet ne passera pas l'étape obligatoire de la CDEC (Commission départementale d'équipement commercial), dont l'objectif est de filtrer les projets d'implantation de grandes surfaces. Elle serait composée, pour ce dossier, de représentants de la CCI, de la Chambre de métiers, d'associations de consommateurs et de trois représentants élus : Lyon, le Grand-Lyon et Dardilly, commune sur laquelle sera implanté le futur fkéa. Selon toute vraisemblance, Lyon et le Grand-Lyon se prononceront contre. La CCI, en revanche, n'a pas encore arrêté sa position. Le dossier est dans les circuits et devrait être examiné à la fin de la semaine prochaine. En attendant cet avis officiel, la CCI constate toutefois que "ce projet est décalé par rapport au SDUC". Reste que l'avis est plus mitigé chez certains élus qui siègeront à la CDEC. Le maire de Dardilly, Michèle Vullien, se dit "dans l'expectative" : "Dans la configuration actuelle, ce n'est pas possible. Il faudrait faire isoler l'endroit et résoudre les problèmes de circulation, afin qu'il n'y ait pas de mélange entre les flux tertiaires et industriels de Techlid, d'une part, et les flux commerciaux d'Ikéa, d'autre part", souligne Michèle Vullien, avant de préciser : "Pour autant, faut-il tout rayer d'un coup de crayon ? Je n'en sais rien". Même si la commission départementale refuse d'accorder son autorisation, Ikéa pourra faire appel au niveau de la CNEC (Commission nationale d'équipement commercial). Or cette dernière ne suit pas forcément les décisions de la CDEC, loin de là, au grand dam des élus du Grand-Lyon et de la CCI. Rien n'est donc encore joué. Source : "Ikéa investit l'Ouest Lyonnais" / François Sapy in Lyon Figaro, 16 octobre 1999, p.1 et 13.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 25 négatifs.
note bibliographique "Le Wait and see d'Ikea" / François Sapy in Lyon Figaro (cahier saumon), 2 mars 2000, p.8. - "Ikea ne renonce pas encore à Lyon" / François Sapy in Lyon Figaro (cahier saumon), 7 juin 2002, p.15.

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