[André Soulier décoré dans l'Ordre de la Légion d'honneur]

[André Soulier décoré dans l'Ordre de la Légion d'honneur]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon
technique1 photographie numérique : couleur
historiqueQui d'autre qu'André Soulier aurait pu avoir le privilège de réunir côte à côte, sous les lambris de l'hôtel de ville, Francisque Collomb, Michel Noir, Raymond Barre et Gérard Collomb. Quatre maires de Lyon, l'actuel locataire de la place de la Comédie et ses trois prédécesseurs avec lesquels il a servi. Devant un parterre choisi "un fil invisible me relie à chacun d'entre vous", a-t-il dit à ses invités, l'ancien adjoint au maire de Lyon, mais toujours grand avocat, s'est vu remettre des mains de Raymond Barre les insignes de chevalier de la Légion d'honneur, plus haute distinction de la République qu'André Soulier a dédicacée aux instituteurs qui ont convaincu ses parents de lui faire poursuivre ses études au lycée Ampère, alors qu'il était issu d'un milieu modeste. "André Soulier aurait mérité d'être maire de cette ville", a lancé Gérard Collomb dans son allocution introductive. Remerciant le ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant d'avoir accordé la décoration qu'il avait demandée pour son adjoint, Raymond Barre a rappelé le parcours politique et professionnel du récipiendaire, de Villié-Morgon à l'organisation du sommet du G7 de Lyon en passant par Pierre Mendès France ; les épisodes connus ou moins connus comme la mission parlementaire sensible qu'il a conduite en Algérie lorsqu'il était parlementaire européen, Raymond Barre soulignant le dévouement, mais surtout l'humanisme inspirant l'action d'André Soulier. Décoré, l'avocat lyonnais a avant tout plaidé la cause de sa ville. Se défendant de donner des leçons à quiconque, à la simple évocation de l'histoire lyonnaise du nom des illustres prédécesseurs, il a fait toucher du doigt à ses successeurs municipaux l'importance et l'honneur de la tâche. "C'est un honneur singulier que de représenter Lyon ville unique". André Soulier n'a pas manqué de saluer la mémoire de Joannès Ambre à "l'éloquence de feu", du docteur Charles Mérieux à la "vision fulgurante" et de rendre en sa présence un hommage à Raymond Barre. "Les Lyonnais vous doivent une reconnaissance qui ne s'effacera pas avec le temps", a-t-il dit à l'ancien Premier ministre pour l'infatigable action de promotion de la ville à l'étranger. Et si, [le 18 octobre 2001], André Soulier a assuré qu'il s'agissait là de son dernier discours politique, lui permettant pour la première fois de toute sa carrière de parler après le maire de Lyon, il a promis qu'il se consacrerait à l'écriture du XXe siècle lyonnais commencé à la mairie par Edouard Herriot et conclu par Raymond Barre. Tout un symbole. Source : "Quatre maires pour un ruban rouge" / Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 19 octobre 2001, p.2.
note bibliographiqueMes mille et une vies / André Soulier, 2021 [BM Lyon, 6900 S9 SOU].

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