[Gérard Collomb, candidat de la Gauche à la présidence du...

[Gérard Collomb, candidat de la Gauche à la présidence du Grand-Lyon]
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localisationBibliothèque municipale de Lyon
technique1 photographie numérique : couleur
historiqueLe 10 avril 2001, le maire de Lyon Gérard Collomb a été désigné par le groupe socialiste comme candidat pour la gauche à la présidence de la Communauté urbaine. Seul en lice pour cette élection à laquelle a renoncé Jean-Jack Queyranne, Gérard Collomb a expliqué les raisons qui le poussent à penser qu'il peut transformer la minorité arithmétique de la gauche en majorité politique derrière sa candidature.
historiqueQuatre-vingt-un représentants étiquetés à droite contre soixante-treize délégués estampillés à gauche et un élu du Mouvement national républicain, la désignation, au fur et à mesure de leur réunion par les cinquante-cinq conseils municipaux du Grand-Lyon des élus que ceux-ci enverront siéger au conseil de communauté urbaine, est désormais terminée et permet de connaître exactement l'équilibre politique du futur conseil de communauté urbaine. Un avantage arithmétique en faveur de la droite qui ne fait pas peur à Gérard Collomb. Le maire de Lyon a été désigné [le 10 avril 2001] comme candidat à la présidence par le groupe socialiste de la communauté urbaine - seul en lice pour cette élection à laquelle a renoncé Jean-Jack Queyranne -, il a expliqué [le 11 avril] les raisons qui le poussent à penser qu'il peut transformer la minorité arithmétique de la gauche en majorité politique derrière sa candidature. "Si j'ai voulu prendre publiquement la parole, c'est afin que cette présidence devienne le sujet d'un véritable débat dans l'opinion publique et ne soit pas seulement l'objet de querelles d'arrière-boutique", a-t-il expliqué. Car, si la gauche a jusqu'à présent eu des contacts individuels avec des maires de petites communes susceptibles de voter en sa faveur, elle souhaite que la semaine qui sépare de l'élection impulse un grand mouvement de fond en faveur de la candidature de Gérard Collomb. Le maire de Lyon s'est déclaré prêt à ouvrir son exécutif, sans hégémonie lyonnaise à l'UDF, au RPR et à la réunion des maires des petites communes de l'agglomération qui s'est constituée avec comme nom "synergie" avec comme porte-parole le maire de Collonges-au-Mont-d'Or. Gérard Collomb voit deux raisons au succès de sa candidature, en rappelant qu'il avait mené campagne à Lyon sur une logique d'agglomération : celle de la conception du développement de l'agglomération dans l'intérêt duquel il estime qu'il est possible que "la gauche républicaine et la droite républicaine contractent pour son intérêt général, pour constituer un exécutif ouvert à l'ensemble des partis de l'arc républicain". L'autre raison qu'il met en avant est celle de la "morale politique". "Pour que la droite gagne, il faudrait que toute la droite républicaine s'allie avec la droite de la droite que conduit Charles Millon", une alliance que Gérard Collomb estime "suicidaire" pour la droite, mettant en avant les effets de la fusion qui a conduit à la défaite de Lyon. Autre argument que le maire de Lyon met en avant en faveur de sa candidature, il s'agit du fait que la droite serait majoritaire, mais uniquement en comptant sur les petites communes et une minorité d'habitants du Grand-Lyon. "Il serait suicidaire sur le plan di développement de l'agglomération de vouloir faire sans ou contre Lyon, Villeurbanne, Vénissieux, Saint-Priest, Vaulx-en-Velin, Bron, Rillieux ou Décines, contre sa substance vitale", affirme-t-il. Jouant de la présence d'une quinzaine de conseillers communautaires du groupe de Charles Millon, et rassurant sur le programme de développement à mettre en oeuvre, c'est à la fois sur les maires des petites communes et sur l'UDF qui s'est déjà oppose à l'union avec Charles Millon que compte Gérard Collomb. Sans oublier de s'interroger sur sa "théorie des dominos". "Si les socialistes sont aussi infréquentables à la communauté urbaine, comment pourraient ils être fréquentés à la Région ?", a-t-il demandé, laissant ainsi entendre que l'élection d'un président de droite entraînerait des mesures de rétorsion contre Anne-Marie Comparini au conseil régional. Si l'arithmétique est en défaveur du candidat de la gauche, Gérard Collomb joue une nouvel fois sur du velours. Face à lui, candidatures à la candidature se sont multipliées à droite. Chritian Philip pour l'UDF dont le groupe compte une quinzaine de membres, mais trois postulants au sein du RPR qui constituera le plus important groupe à droite. Jacques Meyer, François-Noël Buffet et Jean-Michel Dubernard ont fait acte de candidature, sans parvenir pour l'instant à dégager un seul candidat. Ce devrait être chose faite mardi soir, puisque la droite s'est au moins accordée sur une chose, l'organisation d'une primaire pour ne présenter qu'un seul candidat le jour de la réunion du conseil de communauté urbaine. Source : "Stratégies pour une présidence" / Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 12 avril 2001, p.2.

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