[Campagne pour les élections municipales de 2001. Meeting...

[Campagne pour les élections municipales de 2001. Meeting du candidat Gérard Collomb au Transbordeur]
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localisationBibliothèque municipale de Lyon
technique1 photographie numérique : couleur
descriptionA la tribune, Gérard Collomb. A l'arrière plan, de gauche à droite : Thierry Braillard, Jean-Louis Touraine, Martine Roure, Jean-Pierre Flaconnèche, Martha Suplicy, Nadine Gelas et Gilles Buna.
historique"Il reste neuf jours pour convaincre partout les Lyonnais de la nécessité de l'alternance. A vous de prendre le relais ce soir". [Le 2 mars 2001], au Transbordeur rempli d'un millier de militants de la gauche plurielle, Gérard Collomb a envoyé ses troupes en mission, dans la dernière ligne droite de la campagne pour les municipales. Meeting sage, sans triomphalisme, c'est un Gérard Collomb décontracté à la tribune qui a pris la parole faisant le tour des arrondissements en forme de radioscopie de l'état des troupes et de l'opinion à l'égard des listes de la gauche plurielle. "C'est nous qui incarnons les valeurs de la modernité et du changement, a-t-il expliqué, citant abondamment les chiffres d'un dernier sondage CSA. "Aujourd'hui, nous nous sentons prêts à conduire cette ville sur la voie du renouveau", a-t-il affirmé, entouré de ses têtes de listes. Gilles Buna et Jean-Louis Touraine, les deux maires de gauche élus en 1995, ont été les premiers appelés sur l'estrade. Un mot pour le maire Verts du 1er garant de la préservation de l'environnement, un hommage à Jean-Louis Touraine qui "avait toutes les qualités pour mener à (sa) place la campagne. Dans une certaine droite, cela se serait terminé par la haine et les coups bas, pour nous, cela s'est transformé en amitié, en complémentarité et en efficacité", a-t-il opposé la manière de fonctionner de la gauche à celle d'une droite dont il a renvoyé dos à dos les deux candidats. "Les Lyonnais savent que le candidat de la droite dure fermera les portes de la cité, mais ils savent aussi que le candidat de la droite molle anesthésiera la ville", a déclaré Gérard Collomb, présentant sa liste comme celle dont ont envie les Lyonnais pour faire bouger leur ville. "Le candidat de droite ne sera jamais celui de l'adhésion, mais celui de la résignation, entre la droite de compromission et la droite de la neurasthénie, il n'y a aucun projet pour faire avancer Lyon", a-t-il donné comme argument de campagne à ses militants avant que ne s'amorce la dernière semaine. Pour chauffer la salle avant son discours, Gérard Collomb a bénéficié du soutien en vedette sud-américaine de Marta Suplicy, figure de proue du Parti des travailleurs brésiliens et maire de la ville de Sao Paulo. Dix millions d'habitants pour un milliard de dollars de frais de campagne électorale financés par les entreprises, la comparaison avec Lyon semble difficile. Pourtant, Marta Suplicy, élue à l'automne [2000], plaidant pour une autre mondialisation, a affirme dans un Français à l'accent qui réchauffe le coeur, que si son parti "a gagné tant de villes au Brésil, cela a été aussi grâce à l'appui d'un homme de Lyon, Gérard Collomb", rappelant ainsi l'action du candidat de la mairie à la tête de la Fondation Jean-Jaurès, apportant pendant plusieurs années aux partis frères d'Amérique latine le soutien de socialistes français. "Dans une ville très conservatrice comme Sao Paulo, Marta Suplicy a fait 60% des voix, alors vous pensez bien que dans une ville modérée comme Lyon...", lui a répondu Gérard Collomb, rappelant aux militants, en se gardant de tout triomphalisme, qu'aujourd'hui "l'objectif est de gagner la mairie, nous n'en avons jamais été aussi près". Ouvert aux accents de jazz-électronique de Saint-Germain, le meeting s'est terminé en chanson comme au Ninkasi. Cette fois, l'ensemble des participants avait les paroles de la chanson "En avant Lyon", écrite par un compositeur candidat dans le 9e arrondissement. Sur la scène, progressivement envahie par les deux cent vingt et un candidats, venus chanter en choeur, il ne manquait plus que la guitare de Patrick Bouchitey. Même se sont joints plusieurs maires de gauche de l'agglomération venus apporter leur soutien, Gilbert Chabroux, Maurice Charrier, et Jean-Jack Queyranne, dont la cordiale et appuyée poignée de main avec Gérard Collomb a conclu le meeting. Source : "Collomb envoie ses militants sur le terrain" / Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 5 mars 2001, p.2.
note bibliographique"Collomb : neuf jours pour convaincre" / Elisabeth Chambard in Le Progrès de Lyon, 3 mars 2001.

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