[Porte de Saint-Just, rue des Farges]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0546 SA 03-34
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 14,5 x 22 cm
description Porte de Saint-Just démolie en février 1924. Point de vue à partir de la place de l'Abbé-Larue en direction de la rue des Farges (dans le prolongement).
historique Farges (rue des, 5e). - Tenant : place des Minimes ; aboutissant : rue de Trion. Origine inconnue (farge : forge, atelier). Attesté en 1380. Un fragment de la rue devient rue de Trion et rue des Macchabées en 1854. Source : Rues de Lyon à travers les siècles / Maurice Vanario, 2002 [BM Lyon, 6900 E1 VAN].
historique Fin 1923, la direction du Génie militaire, prise d'une rage soudaine de destruction, s'était mise à démolir les portes de la ville. Sur l'intervention du Comité de défense des intérêts des quartiers de Saint-Just et Saint-Irénée, elle jetait bas la porte de Loyasse puis s'attaquait, en février 1924, à celle de Saint-Just. Ce n'est pas que ces portes offraient un intérêt d'art, même relatif, mais elles représentait pour l'histoire de la cité des documents d'une valeur certaine ; des souvenirs aussi s'y rattachaient. Elles avaient été construites, sur l'ordre de Thiers, en même temps que les fortifications de Lyon, entre 1842 et 1848. Celle de Saint-Just qui portait l'inscription de 1850 - date où elle fut achevée - reliait par-dessus les fossés d'enceinte, la rue de Trion à la rue des Farges à son intersection avec la montée du Télégraphe. Elle s'élevait sur l'emplacement même de l'ancienne porte que la Convention avait fait détruire après le Siège de Lyon de 1793. Le passage central était réservé aux piétons. Les murs du milieu abritaient d'un côté le logis du corps de garde, de l'autre la casemate de l'officier de service, tous deux depuis longtemps inutilisés à cette date. Les lourds panneaux en bois qui servaient autrefois, la nuit venue, à clore l'huis existaient encore mais demeuraient toujours ouverts. La Porte de Saint-Just, pas plus que celle de Loyasse, ne gênait personne. Le roulage à cet endroit était peu considérable : la plupart des voitures, pour descendre à Lyon ou monter à Saint-Just, préféraient à la rue des Farges, étroite et mal pavée, la montée de Choulans. Tout auprès de la Porte Saint-Just se trouvaient le fort de Saint-Just et la batterie d'où étaient tirées les salves officielles du 14 juillet, de la fête de Jeanne-d'Arc et du 11 novembre. Dès 1930, la Ville de Lyon se préoccupait de l'utilisation des anciennes fortifications militaires et des transformations à apporter au terre-plein situé à l'angle de la rue des Farges et de la rue des Tourelles en une place plantée d'arbres et ornée de bancs (future place de l'Abbé-Larue) d'où l'on jouiraient d'une vue merveilleuse sur la cité lyonnaise, la plaine du Dauphiné et la chaine des Alpes.
note à l'exemplaire Cliché Sylvestre, tirage de Guy Borgé.
note bibliographique Lyon républicain, 28 février 1924.

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