[Chapelle Saint-Boniface]

[Chapelle Saint-Boniface]
droitsLicence Ouverte-Open Licence
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0546 S 1287
technique1 photographie négative sur verre : noir et blanc ; 13 x 18 cm
descriptionLe tombeau du maréchal de Castellane après sa reconstruction en 1864 par les soldats du camp de Sathonay, aux frais de la Ville de Lyon. Castellane concepteur, Guillaume Bonnet et Champlon sculpteurs ; 1864. Construite en pierre de taille de granit, la chapelle funéraire Saint-Boniface de la montée Castellane, tombeau du maréchal de Castellane, repose sur une terrasse creusée dans la balme et délimitée par une murette ponctuée de pots à feu. L'édifice est de plan rectangulaire (8m x 6m) prolongé par une abside cintrée, couvert d'un toit à croupes en zinc sommé d'une croix en pierre et de pots à feu ; il est percé d'une seule ouverture en plein cintre, fermée d'une grille ornée du chiffre B. L'abside présente un décor néogothique encadrant un autel et un retable en pierre, De part et d'autre de l'arc triomphal, se dressent sur un socle deux statues en pierre grandeur nature, un grenadier et un dragon, qui montent la garde devant la pierre tombale située au centre de la nef. Ces sculptures ont été réalisées par Guillaume Bonnet. Adresse : Tombeau de Castellane, Montée Castellane, 69300 Caluire-et-Cuire.
historiqueLe maréchal Boniface de Castellane avait décidé de se faire enterrer dans une chapelle funéraire en bordure de la montée qu'il était en train de faire aménager pour relier le bourg de Caluire à la Saône, appelée montée Saint-Boniface, devenue montée Castellane : "Je désire être enterré à la chapelle de Saint-Boniface, montée Saint-Boniface, commune de Caluire, département du Rhône. Cette chapelle vient d'être terminée ; elle a été construite sous mes yeux par les soldats du camp de Sathonay. Il y a entre la marche de l'autel et la grille la place suffisante pour y mettre mon corps ; la pensée que mon corps reposera dans ce lieu, l'oeuvre des soldats, moi soldat dans l'âme, et que mes cendres seront déposées dans ce beau pays de Lyon que j'affectionne, m'est agréable et douce" (testament du 26 mai 1857). La chapelle a été bénite le 4 décembre 1856. En 1860, la commune de Caluire-et-Cuire avait fait une concession gracieuse d'une partie de la chapelle au comte de Castellane pour lui servir de sépulture, et elle s'était engagée à faire célébrer à perpétuité quatre messes dans la chapelle au cours de l'année. Celui-ci est décédé le 16 septembre 1862, et les obsèques solennelles ont eut lieu le 20 septembre. Mais en fait la chapelle qu'il avait construite était un édifice sommaire très simple, avec pour seule épitaphe: "CI-GÎT UN SOLDAT". Aussi le 6 novembre 1863, le conseil municipal de Lyon "heureux de donner à la mémoire du maréchal de Castellane une dernière marque d'estime et de reconnaissance" décida-t-il de faire reconstruire par le génie militaire la chapelle qui fut inaugurée le 5 juin 1865. On avait en outre construit en face, de l'autre côté de la route, une maisonnette pour abriter le gardien du tombeau. Les héritiers du maréchal avaient fait don d'un capital pour l'entretien de la chapelle et du gardien. En 1874, la commune de Caluire-et-Cuire a cédé au "Département de la Guerre" les terrains de la chapelle et de la maison du gardien qui, depuis, a été démolie. La chapelle a été entièrement restaurée en 1978.
note à l'exemplaireVoir aussi sous la cote : S 2292 à S 2294.
note bibliographiqueChapelles des communes du Rhône (hors Lyon) / Département du Rhône et Comité du pré-inventaire des monuments et richesses artistiques, 2007, p.59-60 [BM Lyon, 6900 X3 CHA]. - Histoire de Caluire-et-Cuire, commune du Lyonnais / Martin et Jo Basse, 1978, p.122-127 [BM Lyon, 6900 Z CAL].

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