bibliothèque municipale de Lyon

Signalé par Mlle de Montpensier dans ses mémoires, le nymphée (ou orangerie) du château d'Ombreval à Neuville-sur-Saône est décrit en 1670 : "au bord du dit parterre est l'orangerie avec un portail rustique au devant, soutenu de quatre colonnes avec ambasse, chapiteau, corinthe, frises et arquitraves et un fronton au-dessus". C'est une construction cubique, avec un toit en terrasse accessible par un escalier extérieur latéral. Elle abrite une grande salle couverte d'une coupole sur pendentifs. La façade antérieure du nymphée présente un portique à deux niveaux. Au premier niveau, quatre colonnes toscanes, engagées sur un parement à bossage en table, et supportant un entablement, délimitent trois travées. La travée centrale encadre la porte en plein cintre, ornée d'un mascaron barbu à la clé. Les deux travées secondaires comprennent chacune une niche en plein cintre abritant une vasque surmontée d'un oculus en forme de coquille évidée. les petits tuyaux en plomb qui alimentaient les jets d'eau jaillissant des vasques sont toujours en place. Le second niveau du portique comprend deux pilastres en gaine, encadrant un grand oculus ovale, et supportant un fronton curviligne brisé. Des ailerons à volutes rentrantes viennent adoucir la rigidité des lignes verticales ; deux grands vase à piédouche sont placés en amortissement, de par et d'autre. Tous les éléments sont abondamment couverts de congélation qui donnent un caractère très particulier à l'édifice. Ce portique est nettement influencé par celui de la fontaine Médicis, dans le jardin du Luxembourg (Paris), qui aurait été construit en 1620 par Salomon de Brosse, à la demande de Marie de Médicis.

Inscription(s) sur l'imposte : "Société Anonyme au capital de 14 000 000 de frs".