Gairal de Sérézin

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D'après la tradition, la famille Gairal de Sérézin dont Rivoire de la Batie dresse une généalogie succincte dans son Armorial du Dauphiné serait venue d'Espagne se fixer en Dauphiné au cours du XVIIe siècle. Elle forme alors l'une des branches d'une famille Gairal de la Sierra qui appartient à la noblesse espagnole, mais dont elle s'est séparée vers le milieu du XVIIe siècle.

André Gairal, négociant et bourgeois de Lyon, a acquis en 1742 la terre de Rives au prix de 3622 livres et 10 fols. La noblesse de cette famille, aux armes "d'argent au chevron de gueules accompagné en deux trèfles de sinople et en pointe d'un coeur", est reconnue et confirmée par lettres patentes du 4 février 1777, enregistrées au parlement de Metz où son fils, Jean-André Gairal, seigneur de Sérézin, est conseiller.

A la fin du XIXe siècle, les Gairal de Sérezin sont actifs dans la région lyonnaise. Le 10 octobre 1868, André Gairal de Sérézin (1843-1920), avocat à Paris, épouse à Solaize Marie Donat (1848-1925). Vers 1871, le couple s'installe à Lyon, ville où André Gairal enseigne bientôt le droit international à la faculté catholique. De cette union naissent quatre enfants : Francois (1870-1912), avocat à la Cour d'appel de Lyon et maître de conférence à la faculté catholique de Droit ; Eugène (1873-1955), docteur en droit ; Joseph (1876-1943), associé d'agent de Change, et enfin Alfred (1880-1951). Ce dernier, père de la Compagnie de Jésus, se fait également connaître grâce à la radiesthésie ou "science du pendule", sujet sur lequel il laisse plusieurs études.

En 2015, les descendants des Gairal de Sérézin font don à la Bibliothèque municipale de Lyon d'un ensemble d'environ 3000 plaques de verre et plusieurs centaines de tirages concernant l'histoire de cette ancienne famille. Réalisés entre 1895 et 1910 par François Gairal de Sérézin, ces documents abordent divers sujets d'où se détachent cependant trois grands ensembles : les relations amicales et familiales des Gairal de Sérézin, une importante série de paysages réalisés lors de voyages en France ou à l'étranger, et enfin un dernier ensemble consacré aux oeuvres et activités de son frère Eugène qui délaissa la carrière d'avocat pour celle moins lucrative de sculpteur-médailleur.

Ph. Rassaert - BM de Lyon.