Pont de l'Ile-Barbe

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00486
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Ici / a été assassiné / le 9 août 1944 / par la Gestapo française / le patriote / Guidicelli Robert / instituteur F.T.P.F." (plaque mémorielle).
historique Né le 14 octobre 1911 à Chisa-Ventiseri (Corse), fils de Martin, éleveur, Robert Guidicelli a été élève de l'Ecole normale d'instituteurs d'Aix-en-Provence de 1929 à 1932. Il a ensuite enseigné à Marseille. Militant du Parti communiste français depuis 1934, il a participé au front unique avec la Jeunesse socialiste et aidé au développement des "Jeunesses communistes" dont il est devenu en 1936 le responsable régional. La direction du Parti s'oppose à son départ pour les Brigades internationales et, en 1937, il devient membre du Comité central du PCF. Versé à la 36e demi-brigade de B.C.A. cantonnée près de Porto-Vecchio, il effectue des missions de liaison et de propagande avec Léo Figuères, également membre des Jeunesses communistes. Démobilisé, il revient à Marseille où il reprend ses fonctions de membre du comité central. Trop connu dans cette ville pour y vivre dans la clandestinité, il gagne Toulouse pour y réorganiser les Jeunesses communistes devenues illégales. Interpellé en janvier 1941, il est incarcéré à la prison Saint-Michel de Toulouse puis condamné à cinq ans de prison et dix de privation des droits civiques. Détenu à la prison d'Aix-en-Provence, il est transféré en octobre 1941 au fort Saint-Nicolas de Marseille. A nouveau jugé, il est condamné le 8 octobre 1941 aux travaux forcés à perpétuité puis interné à l'hôpital Bellevue de Saint-Etienne. Il s'en évade avec trente camarades le 25 septembre 1943. Il est hébergé pendant un temps à la Ricamarie (Loire) avant d'être envoyé à Lyon pour agir en liaison avec Jean LIante, responsable politique du PCF clandestin. Dès lors, il dynamise les groupes F.T.P. des "Milices patriotiques" et les syndicats illégaux. De retour à pied d'une réunion clandestine dans les bois de Couzon-au-Mont-d'Or (Rhône) avec André Tourné, Guy Périlhou et Mosnier, il est grièvement blessé le 9 août 1944 aux abords du pont de l'Ile-Barbe puis torturé. Son corps est retrouvé sans vie le 14 août 1944 à Lyon, devant la porte cochère de l'immeuble situé 21, rue de Bonnel, dans le 3e arrondissement.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours : 2824 engagements / Bruno Permezel, 2003 [BM Lyon, 6900 Z8.2 PER].

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