51, rue de Bourgogne

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00463
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Ici le 25 juillet 1914 / Jean Jaurès, / fondateur du journal / L'Humanité / prononça son dernier discours / pour la Paix / Hommage rendu par Roland Leroy / directeur de l'Humanité le 6 mars 1991" (plaque mémorielle).
historique Plaque mémorielle inaugurée le 6 mars 1991 sur la façade du 51, rue de Bourgogne pour rappeler le dernier discours de Jaurès pour la Paix. Enlevée lors de la transformation de l'immeuble, elle a été, grâce à l'action d'une association locale, replacée en meilleure place.
historique Le 3 septembre 1859 naissait à Castres (Tarn) un des plus grands tribuns de l'histoire parlementaire : Auguste Marie Joseph Jean Jaurès, fils de Jean Henri Jules, négociant, et de Marie Adélaïde Barbaza, Il fait ses études à l'Ecole normale supérieure. Agrégé en 1881, il enseigne à Albi puis Toulouse. Elu député républicain du Tarn en 1885, il se rallie au socialisme après son retour à l'enseignement en 1889. Refusant d'admettre la lutte des classes comme unique moteur de l'Histoire, il entre dans le jeu de la démocratie parlementaire pour développer les principes proclamés par la Révolution de 1789. Millerand reprend ces idées dans le programme de Saint-Mandé en 1896. Cela ne va pas sans heurts notamment lors de l'entrée de Alexandre Millerand (1859-1943), soutenu par Jaurès, dans le gouvernement de Waldeck-Rousseau, "gouvernement bourgeois" selon Jules Guesde (1845-1922). En 1902, Jaurès rompt avec les guesdistes et fonde le Parti socialiste français. Après la condamnation de cette stratégie de collaboration ministérielle par la Ile Internationale socialiste au congrès d'Amsterdam de 1904, Jaurès fonde la SFIO en 1905. D'abord hésitant sur le cas du capitaine Dreyfus, il se lance dans la bataille dès qu'il acquiert la certitude qu'une erreur judiciaire a été commise : "Si Dreyfus est innocent, il est dépouillé, par l'excès même du malheur, de tout caractère de classe, il n'est plus que l'humanité elle-même au plus haut degré de misère et de désespoir qui se puisse imaginer." Les dix années qui vont s'écouler jusqu'à la guerre voient le Parti socialiste progresser et sont largement consacrées par Jaurès et Edouard Vaillant (1840- 1915), devenus alliés sur ce terrain, à la lutte pour la paix. Humaniste en politique, Jean Jaurès fut un abolitionniste convaincu, dont le discours contre la peine de mort a marqué les esprits. Ardent pacifiste à une époque où le nationalisme devenait une force importante de la vie politique, il préconise une "armée nouvelle" défensive et démocratique. Dénonçant le péril d'une guerre européenne, il est assassiné le 31 juillet 1914 par Raoul Villain au "café du Croissant", rue Montmartre à Paris.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - "Le 25 juillet 2004 : il y a 90 ans Jean Jaurès prononce à Vaise son dernier discours [...]" / R. Curtet in Bulletin municipal officiel, 25 juillet 2004 [BM Lyon, 950204].

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