12, quai Claude-Bernard

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00379
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Le chirurgien / René Leriche / 1879-1955 / Membre de l'Institut, / Professeur / au Collège de France, / habita cette maison / de 1909 à 1925" (plaque mémorielle).
historique Plaque apposée à la demande et aux frais de la Société d'étude d'histoire de Lyon (15 mars I960), et sur autorisation préfectorale du 4 avril 1960. Plaque mémorielle inaugurée le 11 juin 1960 par Louis Pradel et la société d'étude d'histoire de Lyon - Rive Gauche, selon le souhait du docteur Jean Lacassagne.
historique Né le 12 octobre 1879 à Roanne (Loire), fils d'Ernest Marie Ambroise, avoué au tribunal civil de Roanne, et d'Anne Marie Joséphine Antoinette Charnussy. Le 26 septembre 1910, il épouse à Lyon, Louise Calenborn, née à Duisburg (Allemagne), externe des hôpitaux de Lyon. Après avoir envisagé de préparer Saint-Cyr, il choisit finalement la chirurgie comme son grand-père paternel. Interne à 23 ans, il passe sa thèse de doctorat sur "Les résections de l'estomac pour cancer" en 1906. Entré dans le service d'Antonin Poncet, il y fait la connaissance d'Alexis Carrel, qui est alors interne, et de la jeune étudiante allemande, qui devient son épouse deux ans plus tard. En 1913, il se rend avec sa femme aux Etats-Unis et y retrouve Alexis Carrel, déjà prix Nobel de médecine, à l'institut Rockefeller. Ses rencontres professionnelles avec Halsted à Baltimore et Cushing, le maître de la neurochirurgie, à Boston, orientent définitivement sa pratique chirurgicale. Cette conception de la chirurgie en tant que science des fonctions de l'homme, est à l'origine de son apport à la chirurgie de notre temps. Mobilisé durant la guerre 1914-1918, l'aide-major Leriche se confronte aux plaies de guerre sur les fronts des Vosges puis du Pas-de-Calais. A Creil puis à Paris, il peut ensuite mettre à profit les méthodes de Halsted sur le respect des organes et des tissus, évitant la maladie opératoire. En 1917, il retourne au front, à Bouleuse près de Reims, où il opère de grands mutilés avec un respect constant pour la souffrance. Le centre d'instruction de Bouleuse va servir d'école de médecine et de chirurgie de guerre. Leriche y dirige le service des fractures et des lésions articulaires. Mais, de retour à Lyon après la guerre, il n'est pas autorisé à pratiquer la chirurgie n'ayant pas réussi le concours de chirurgicat depuis sa thèse. Il lui faut donc à nouveau postuler et ce n'est qu'en 1919, à quarante ans, qu'il réussit le concours de chirurgien des hôpitaux, Vers 1920, René Leriche est chargé d'un enseignement de chirurgie expérimentale à Lyon. A l'invitation du doyen Georges Weiss, il accepte la chaire de clinique chirurgicale de Strasbourg où il trouve un service modèle qui va lui permettre de s'épanouir et d'accumuler les savoirs qui vont nourrir ses cours du Collège de France à partir de 1934. Ses cours ont alors un retentissement égal à ceux de Henri Bergson et Paul Valéry. Après les tribulations de la période 1939-1945 où il doit assurer la présidence de l'Ordre des médecins jusqu'à sa démission fin décembre 1942, il a le plaisir d'être reçu à l'Académie des Sciences. L'activité de Leriche après sa retraite universitaire est restée tout aussi inlassable qu'auparavant. En 1951, il se voit offrir la présidence de la Société de Biologie. Dans les cinq dernières années de sa vie, ses écrits sont publiés. Il décède le 28 décembre 1955. Il repose au cimetière de Sainte-Foy-lès-Lyon (div. J, groupe 13).
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Stèle pour René Leriche, chirurgien français, 1958 [BM Lyon, 154579].

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