5, avenue Maréchal Foch

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00367
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Ici est née le 15 mars 1897 / Kikou Yamata 1897-1975, / femme de Lettres, / fille de Tadzurni Yamada, / Consul du Japon à Lyon, / ancien élève de la Martinière / et de Marguerite Varot, Lyonnaise. / Année du Japon en France 1997-98" (plaque mémorielle).
historique Kikou Eva Yamata naît le 15 mars 1897 au 5, avenue de Noailles (avenue Foch), domicile de ses parents. Son père, Tadasoumi Yarnata (orthographié ainsi sur l'acte de naissance) est Consul du Japon à Lyon. Ce père, homme d'affaires dans le domaine de la soie, est venu à Lyon au début des années 1880. Il y épouse Marguerite Varot en 1896 et Kikou (chrysanthème en japonais) nait l'année suivante. Elle fait ses études à l'école laïque avant que la famille suive le père, rappelé à Tokyo, en 1908. Ce dernier décède en 1917 et Kikou qui a fréquenté une école française catholique au japon décide alors de revenir en France avec sa mère, mais sans ses autres frères et soeurs. Elle étudie les arts et la littérature à la Sorbonne et rencontre des célébrités comme Cocteau et Valéry dans les salons parisiens. Valéry va accepter de préfacer son premier livre, une anthologie de petits textes, poèmes, extraits de pièces nô et de légendes japonaises, "Sur des lèvres japonaises", en 1923. Elle enchaîne avec un roman "Masako" en 1925 et un recueil de nouvelles "Le Shoji" en 1927. En 1928, elle traduit partiellement "Le Roman de Genji", première publication en français, de ce grand roman classique japonais du Xe siècle. La même année, elle rencontre le peintre suisse Conrad Meili (1895-1970), chargé par un journal de Neuchâtel de croguer son portrait. Déjà marié et père de deux enfants, il divorce pour épouser Kikou en 1932. En 1929, elle reçoit une commande des éditions Gallimard pour une Vie du Général Nogi, ouvrage pour lequel elle part rassembler une documentation au japon. Elle y reste un an, logée avec sa mère dans la maison des Yamata. Parallèlement à sa carrière littéraire, elle continue aussi à faire connaître l'art du bouquet japonais, l'ikebana, dont elle a été la pionnière en France. A partir de 1930, elle expose au Grand-Palais, au Salon d'Automne, qui admet officiellement l'art du bouquet dans sa section d'art décoratif en 1938. En 1937, elle écrit "Mille coeurs en Chine", roman où elle met en scène une japonaise dans la Chine en guerre. Devant l'hostilité grandissante contre le japon qu'elle perçoit à Paris, elle quitte en 1939 son appartement du 10, rue Henri-Duchêne pour le Japon où elle va être inquiétée par la Tokko, équivalent japonais de la Gestapo, pour ses amitiés françaises et ses idées libérales. Arrêtée, elle passe trois mois en prison en 1944. Kikou Yamata revient en France en 1949 et partage alors son existence entre la maison d'une amie à Meudon, et sa ferme des bords du Léman. Elle renoue avec la littérature en 1951 et participe alors à de nombreuses conférences et expositions sur les arts du Japon. Les deux ouvrages qu'elle écrit en 1953, "Trois Geishas" et surtout "la Dame de Beauté", connaissent un grand succès en France et sont traduits en anglais, ce qui la fait connaître aux Etats-Unis. Elle reprend aussi ses démonstrations d'ikebana et publie en 1960 "L'Art du Bouquet". Kikou Yamata décède le 12 mars 1975.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU].

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