37, rue Saint-Jean
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localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00316
technique1 photographie numérique : couleur
descriptionInscription(s) sur l'image : "Ancien hôtel / de la Chamarerie / de / l'église de Lyon / construit / par / François d'Estaing / au XVe siècle. / Madame de Sévigné / y logea / en 1672 et en 1673" (plaque mémorielle).
historiqueLe Chamarier veille à la police et à la voirie à l'intérieur de l'enceinte canoniale, dont il détient les clés des portes, ayant sous ses ordres des portiers et des coponniers chargés de la surveillance et de la justice. Ce dignitaire dispose de deux types de ressources : celles que lui apporte sa terre et celles que lui donne sa fonction, notamment grâce aux amendes infligées aux laïcs délinquants, à l'intérieur du cloitre, et aux taxes qu'il prélève sur les marchandises exposées lors des foires.
historiqueEstaing, François d'. - François d'Estaing est né le 15 janvier 1462 au château de la Satie, près de Prades-d'Aubrac (Aveyron) et est élevé par son oncle Jean d'Estaing, dom d'Aubrac et sacriste de Rodez. Il est pourvu d'un canonicat à Rodez par une bulle pontificale datée du 20 septembre 1484. Après des études à Toulouse, il devient recteur en droit canon à Pavie le 19 mai 1488. Prend possession du canonicat de Lyon le 10 septembre 1489, puis de la dignité de chamarier de Lyon le 21 juin 1496. Est nommé chanoine-comte de Lyon en 1497. Deux ans plus tard, Louis XII l'appelle en son Grand Conseil. Il est élu évêque de Rodez en 1501 par le chapitre de la cathédrale. En 1504, il part en ambassade à Rome accompagné de Guillaume Budé. A son retour, il est nommé vice-recteur du Comtat Venaissin et gouverneur d'Avignon. Il décède le 31 octobre 1529 à Rodez.
historiqueRabutin-Chantal, Marie de (dite Mme de Sévigné). - Le mercredi 13 juillet 1672, la marquise, pour se rendre en Provence, se met en route se dirigeant sur Lyon. Elle n'a qu'un carrosse attelé de six chevaux, avec cinq voyageurs : la marquise, l'abbé de Coulanges, son oncle, l'abbé de la Mousse et deux femmes de chambre. L'étape en voiture est de dix à onze lieues par jour. On s'arrête le soir pour coucher dans des auberges peu confortables. Les compagnons de voyage de la marquise, moins braves qu'elle, hésitent à partir par crainte des punaises, des puces et des scorpions. La marquise parvient le 23 juillet au soir à Chalon-sur-Saône et s'embarque le lendemain sur la Saône, pour Lyon, où elle arrive le 25 juillet, à six heures du soir. M. du Gué-Bagnols, intendant du roi à Lyon, père de Mme de Coulanges, amie et cousine de Mme de Sévigné, l'attend à l'arrivée du bateau avec sa femme et sa fille et l'emmène souper. Cependant, elle ne prend pas son logement chez l'intendant, mais chez un chanoine, comte et chamarier du chapitre de Saint-Jean, Charles de Châteauneuf de Rochebonne. L'hôtel de ce dernier, construit au commencement du XVIe siècle, par François d'Estaing, premier charnarier du chapitre, subsiste encore à l'angle de la rue Saint-Jean et de la rue de la Bombarde, ancienne rue Porte-Frau, avec son fameux puits attribué à Philibert Delorme, sa façade et son escalier qui offrent un mélange du style ogival et de celui de la Renaissance. Charles de Châteauneuf de Rochebonne était le frère du marquis Charles-François de Rochebonne, seigneur de Theizé et d'Oingt, commandant pour le roi dans les provinces du Lyonnais, Forez et Beaujolais, marié en 1668 à Thérèse Adhemar de Monteil de Grignan, soeur du comte de Grignan, le gendre de Mme de Sévigné. Le marquis et la marquise de Rochebonne avaient leur logement dans l'hôtel du chamarier, et c'est pour cela que cet hôtel servait de gîte à leur belle-soeur Mme de Grignan, lorsqu'elle séjournait à Lyon et aussi à sa mère, la marquise de Sévigné. Arrivée à Lyon le lundi soir, Mme de Sévigné en repart le vendredi suivant.
note bibliographiqueLes plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/François_d'Estaing (consulté le 08-06-2021).
